Le Front des Forces Socialistes (FFS) a dénoncé ce lundi 14 septembre le non-lieu dans l’affaire de l’assassinat du militant politique Ali Mecili à Paris confirmé jeudi 10 septembre par la Cour d’appel de Paris.
Dans un communiqué signé par le Premier Secrétaire du parti, Mohamed Nebbou, le FFS fustige un « verdict politique qui consacre le déni de la vérité et la prééminence de la raison d’Etat sur la justice et la droits de l’homme. »
Le Front des forces socialistes dont Ali Mécili était un éminent militant, très proche de Hocine Aït Ahmed accuse la justice française de « partialité » dans cette affaire et d’obéir à des considérations qui n’ont rien à voir avec les faits.
La « justice française se distingue, une nouvelle fois, par sa partialité dans le traitement de cette affaire et assure l’impunité totale à l’assassin et aux commanditaires présumés. » écrit Mohammed Nebbou.

Pour le FFS, la justice française a, pour des raisons politiques, ignoré les « faits et le droit. » « Dans cette affaire, telle que traitée par les tribunaux français, ni les faits ni le droit ne sont respectés ; seule la raison d’Etat a prévalu » indique le communiqué qui souligne qu’il s’agit d’un « assassinat politique ».
La famille Mécili est « écœurée »
Ce verdict « n’est qu’une tentative d’une clôture politique et non judiciaire de l’affaire » s’indigne le FFS. « Le FFS se joint à la famille Mecili, conteste et dénonce, avec la plus grande force, la décision de la Cour d’appel de Paris » et s’interroge sur les « dessous d’une telle décision qui s’apparente à une vente concomitante entre la France et l’Algérie pour étouffer cette affaire. »
Le FFS apporte son soutien à Anne Mécili et ses enfants pour leur « combat permanent pour la vérité et la justice » pour toute » action pouvant rendre justice dans cette affaire. »
La déception de la famille d’Ali Mécili a été d’autant plus grande que le président français, François Hollande, avait assuré en juillet dernier à l’épouse du militant assassiné qu’il « souhaitait que la lumière soit faite sur cette affaire » et veillait « à ce que la transparence soit respectée dans tous les aspects de la relation franco-algérienne ».
Maître Antoine Comte a indiqué que la veuve et les enfants de Ali Mécili sont « proprement écœurés par la décision de la cour d’appel » mais qu’ils ne résignent pas.
“L’affaire n’est pas du tout terminée. Nous utiliserons tous les moyens à notre portée et nous continuerons à nous battre” a assuré Me Comte en évoquant un recours devant la cour de cassation.