Le conseil national du FFS, qui s’est tenu vendredi, s’est achevé par un communiqué qui a presque occulté les changements opérés par le président Bouteflika au sein des services de sécurité.
Curieux tout de même pour un parti qui a toujours eu dans son viseur « la police politique ». Mettant dans le même sac « les restructurations menées dans l’administration civile et militaire avec la désignation de nouveaux responsables dans les entreprises publiques, les wilayas, le gouvernement et l’Armée »le FFS se demande si , derrière, ne se cache pas une volonté de « pérenniser le système ».
En revanche, l’instance du FFS a placé son curseur sur la situation économique et sociale du pays pour souligner que la crise actuelle « est la résultante de la faillite de toutes les politiques prônées par le pouvoir, depuis l’Indépendance et de son obstination à maintenir le statu quo et le rejet de toute alternative crédible ».
Pour le plus vieux parti de l’opposition, « c’est une contre vérité de prétendre que la crise économique et financière actuelle est la conséquence exclusive de la chute des revenus pétroliers ». Et d’accuser le pouvoir ‘ en panne de vision politique, d’exploiter l’aspect économique d’une crise multidimensionnelle pour faire peur à la population et neutraliser toute aspiration politique au changement pacifique et démocratique du système ».

Il y a menace sur les acquis sociaux des algériens estime le FFS qui met en garde contre « toute remise en cause du caractère social de l’Etat ». Et la solution alors ? Le parti profite pour remettre sur le tapis son projet de consensus national à travers l’organisation d’un débat national et une concertation véritable sur les sujets stratégiques.
« Le débat politique sur les institutions et sur l’Etat de droit est fondamental; il ne saurait être ni éludé ni contourné, au prétexte d’une situation économique, financière et sociale dramatique » note le FFS qui se dit plus que jamais vigilant surtout par rapport à « l’urgence d’œuvrer ensemble à la préservation de l’unité nationale ». Redoutant le pire, le parti de Hocine Ait Ahmed tient d’emblée le pouvoir « pour responsable de tout ce qui pourrait provoquer l’irréparable ».