Le FCE propose une thérapie de choc Sortir d’une économie,droguée par les hydrocarbures

Le FCE propose une thérapie de choc Sortir d’une économie,droguée par les hydrocarbures

Pionniers

Les différents intervenants au symposium organisé par le Forum des chefs d’entreprise, qui portait sur l’urgence de la mise en place d’une économie hors hydrocarbures, ont insisté sur les différents blocages que l’administration prend un malin plaisir à semer sur leur passage. Malgré la poudre aux yeux que l’État leur envoie sous forme de lois mais rarement accompagnées de textes réglementaires ou d’application. À chaque sortie d’un signe interprété naïvement comme volonté politique, qu’aussitôt la réalité sur le terrain a poussé les patrons, soit à mettre la clé sous le paillasson, soit à refréner malgré eux leurs ardeurs en matière d’investissements, même si pour certains, c’est une aubaine de se recycler dans le marché de la rente et de l’informel. En d’autres termes, c’est l’État lui-même qui pousse le monde des affaires dans un créneau qui n’est pas le sien, à force d’un arsenal d’interdits jusqu’à arrêter l’aventure entrepreneuriale.

Ce sursaut des membres du Forum sera-t-il salutaire, d’autant, si on croit en la symbolique, qu’il a coïncidé avec le cinquantenaire de l’indépendance, manière de conjurer le sort et d’éloigner la malédiction de la richesse basée sur le pétrole au détriment de la compétence et de la libre entreprise, pourtant inscrite noir sur blanc sur le texte fondamental du pays, en l’occurrence la Constitution. Ce qu’il convient de retenir de ces assises, c’est, une fois n’est pas coutume, la série de propositions avancées pour libérer la croissance et… l’entreprise, seules à même de favoriser l’emploi réel et d’apporter une plus-value palpable. Louable initiative, pour peu que les pouvoirs publics ne ressortent pas encore une fois l’arme de la réticence à l’encontre de ces pionniers qui aiment leur pays, même si ceux qui les gouvernent ne les aiment pas.

O. A.

abrousliberte@gmail.com