Le port d’Alger Etouffe, celui de Ghazaouet n’a pas connu le moindre investissement depuis les années 50, les autres infrastructures portuaires ne répondent plus à la demande des flux commerciaux, absence de mise à niveau de la règlementation. Autant de griefs retenus à l’encontre de la gestion des infrastructures portuaires dans notre pays.
Des infrastructures aujourd’hui obsolètes. D’où la nécessité d’engager de sérieuses réformes dans le secteur. C’est du moins le point de vue développé aujourd’hui par le président du Forum des chefs d’entreprises. Forum qui a organisé un atelier intitulé « Les ports algériens, un gisement de croissance et de compétitivité ». Une rencontre pendant laquelle beaucoup de constats ont été fait aboutissant à la conclusion selon laquelle les ports algériens sont captifs et non attractifs.
M. Hamiani, a indiqué dans son allocution d’ouverture que pour « un pays comme l’Algérie, dont l’économie a de tout temps été fortement ouverte aux flux des échanges mondiaux de marchandises, il est clair que l’efficacité de la gestion de son système portuaire est un déterminant essentiel des performances d’ensemble de son développement économique et du caractère harmonieux de son insertion dans l’économie mondial ».
Un constat déjà établi en octobre dernier à l’occasion d’un atelier sur le transport maritime, lors duquel les participants ont indiqué que « la cohérence de la chaîne de transport maritime des marchandises étaient liée à la qualité des infrastructures, de même qu’à celle de leur connexion aux grands réseaux de transport à travers le monde. » Réda Hamiani a plaidé pour l’ouverture du secteur à l’investissement international à travers des formules qui préservent les intérêts des partenaires, de l’économie et des producteurs nationaux. »
Il a insisté sur le fait que l’Etat devra assumer pour sa part, son rôle régalien, à travers la régulation. Il faut noter par ailleurs qu’un premier mouvement de démonopolisation du secteur a vu le jour en 1998 avec la promulgation du nouveau code maritime. Mais ce fut de courte durée, les participants à l’atelier ayant relevé que l’Etat a tourner casaque pour reprendre le monopole. Ce qu’ils n’arrivent pas à s’expliquer. L es réformes du secteur peuvent porter sur la création de nouveaux ports à travers la conclusion de partenariats public/privé ou encore sur la concrétisation de la démonopolisation de la gestion portuaire.
C’est ce qu’a indiqué Abdelkader Boumessila, consultant et ex-PDG du port de Béjaïa. Lequel estime que l’Algérie a accusé un énorme retard dans le secteur portuaire. Au moment où nos voisins ont révolutionné leurs ports, construit d’autres à l’image de Tanger Med au Maroc par lequel transitent aujourd’hui nos contenairs. Alors que les ports algériens sont comparés à de vulgaires parkings à contenairs.
Faouzia Ababsa