Le faux et usage de faux nouvelle «monnaie courante» à Oran

Le faux et usage de faux nouvelle «monnaie courante» à Oran

Le faux et usage de faux documents administratifs se rapportant plus particulièrement au trafic de véhicules constitue cette nouvelle filière de criminalité qui se déploie massivement à Oran, apprend-on du groupement de la gendarmerie relevant de cette wilaya.

Pour cette année, c’est en effet une hausse de 87,5% qui a été enregistrée dans le domaine de la falsification des documents administratifs, comparativement à la même période de 2009.

Selon les explications du colonel Aouragh, premier responsable du groupement de gendarmerie à Oran, cette augmentation spectaculaire de falsification des documents administratifs et des sceaux de l’Etat s’est fait jour au même moment où la ville d’Oran fait face à une prolifération des réseaux de vol de véhicules notamment à partir des pays européens tels que la France.

Des véhicules subtilisés à leurs propriétaires et qu’il fallait doter d’un dossier administratif contenant de faux documents de bout en bout. Ce qui était possible, explique la même source, grâce à des complicités existant au niveau de différentes institutions administratives, notamment les APC et plus particulièrement les services des cartes grises.

Le groupement de la gendarmerie d’Oran a fait état du démantèlement de plusieurs réseaux «excellant» dans le faux et usage de faux concernant le trafic de véhicules.

Le plus important parmi ces réseaux était celui dirigé par le dénommé «Rougi» et qui était composé de 26 individus tous arrêtés par les éléments de la gendarmerie. Ce réseau était plutôt spécialisé dans le vol de véhicules à partir de France. Un autre réseau de 14 personnes ayant connu le même sort était carrément dirigé par un trafiquant de nationalité française et celui-ci comptait parmi ses membres un employé de la société Citroën.

Au total, ce sont 91 véhicules de différentes gammes qui ont été déclarés volés en cette année 2010 au niveau du groupement de la gendarmerie d’Oran. Cette institution est parvenue à récupérer une dizaine de voitures tandis que tous les autres véhicules faisant l’objet de recherches circulent sur la base de faux papiers.

Le trafic de drogue réduit de moitié en 2010

Excepté le recours au faux et usage de faux qui fait l’objet d’une tendance haussière, la ville d’Oran, connue sous le nom fétiche d’El Bahia, se libère peu à peu de la délinquance et renoue du coup avec ses airs d’allégresse qui font de cette capitale de l’ouest algérien une ville très convoitée par des ruées d’hommes et de femmes issus des wilayas limitrophes en quête de divertissement.

C’est là un constat que conforte le bilan des activités du groupement d’Oran de la gendarmerie recensés de janvier à novembre 2010. Etant à l’ordre du jour d’une conférence de presse animée par le premier responsable de cette institution, le colonel Aouragh Ounes en l’occurrence, le bilan cité plus haut atteste en effet d’un recul de 10% de la criminalité comparativement à la même période de l’année écoulée.

Ce qui est très significatif, explique-t-on de même source, pour ce qui est d’une wilaya qualifiée dans les années précédentes de capitale de crime suscitant ainsi peur et appréhension,

autant pour ses habitants que pour ses visiteurs. De par sa proximité avec la frontière ouest du pays, de surcroît avec le Maroc, premier producteur de cannabis dans le monde, Oran a été également taxée des années durant de plaque tournante du kif faisant l’objet d’un trafic très répandu, notamment durant les années 2000 à 2006.

C’en est là un fléau à l’encontre duquel la gendarmerie opérant à Oran n’a pas ménagé d’efforts en vue de réduire ses proportions inquiétantes, et ce, par le biais de la mise en place d’un dispositif de lutte dont le résultat de son action engagée sur le terrain s’est vite avéré probant. Preuve en est, de janvier à novembre 2010, la lutte contre le trafic des stupéfiants s’est traduite par une baisse de 50% de ce fléau à Oran.

Selon le colonel Aouragh, «l’étau ne s’est jamais resserré autant sur les réseaux de commercialisation de drogue à Oran», dira-t-il, en confirmant au passage l’arrestation de dizaines de barons versés dans ce genre de trafic. Il citera en exemple le démantèlement de l’un des plus importants réseaux dirigés par un narcotrafiquant de renom agissant sous le pseudonyme de «Zaïm».

Ce dernier, quoique ses complices au nombre d’une dizaine ont été arrêtés un a un par les éléments de la gendarmerie, est parvenu quant à lui à se réfugier au Maroc, évitant ainsi de rentrer en Algérie où il est activement recherché. En tout et pour tout, le nombre d’affaires liées au trafic de drogue résolues par les gendarmes d’Oran depuis le début de l’année, s’élève à 17, dont le traitement s’est traduit par l’arrestation de 230 individus.

La totalité des personnes arrêtées de janvier à novembre 2010 par les services de la gendarmerie relevant du groupement d’Oran pour différentes pratiques délictuelles et criminelles s’élève à 2137 individus dont 970 ont été écroués après leur présentation devant la justice.

Découverte d’une manufacture clandestine à Gambetta

Il s’agit d’un atelier spécialisé dans la fabrication de la chique où sont impliquées quelque 25 personnes majoritairement des femmes. Le traitement de cette affaire s’est traduit outre l’arrestation des personnes incriminées par la saisie de quelque 60 quintaux de chique, d’une valeur équivalent à plusieurs milliards de centimes.

Par ailleurs, à l’occasion des fêtes de fin d’année, le groupement de la gendarmerie de la wilaya d’Oran informe de la mise en place d’un dispositif spécial en vue de la surveillance de plusieurs dizaines de cabarets et de boîtes de nuit activant à Oran et dont on a recensé plus d’une centaine au niveau la localité littoral de Aïn Turck.

Opération coup-de-poing à El Bahia

Hier, c’était le deuxième jour d’une énième opération coup-de-poing enclenchée par le groupement de la gendarmerie à Oran. Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, le résultat de celle-ci se rapporte à la récupération d’un véhicule à Alger en sus d’une centaine de comprimés de psychotropes.