Le faramineux budget quinquennal ne s’est pas reflété sur le terrain 3,5 milliards de dollars et oran est toujours «balia»

Le faramineux budget quinquennal ne s’est pas reflété sur le terrain 3,5 milliards de dollars et oran est toujours «balia»
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La preuve en chiffres, les responsables de la wilaya d’Oran durant les 5 dernières années, n’ont pu redresser la barre, afin d’aller jusqu’au bout des ambitions tracées par les hautes autorités du pays.

Puisque mis à part les quelques projets livrés et les maquettes, le développement, autrement dit, la métropolisation d’El Bahia, qu’on veut hisser au même rang que les grandes villes méditerranéennes, n’a pas évolué.

Les raisons sont différentes et le résultat est accablant, 3,5 milliards de dollars n’ont pas été apparents dans la vie quotidienne des Oranais.

C’est ce que vient de révéler une récente étude menée par un universitaire du laboratoire de recherche juridique et sociale, affirmant que la commune d’Oran a bénéficié d’un budget quinquennal avoisinant les 3,5 milliards de dollars.

Ce budget qui couvre une multitude de secteurs dont l’objectif est de faire d’Oran, la plus grande ville du pays, voire du bassin méditerranéen. Cependant, la question légitime, qui se pose: Oran a-t-elle atteint les objectifs fixés?

Cette interrogation qu’affichent les Oranais, est d’autant plus légitime quand on expose la réalité amère dans laquelle vivent certains quartiers de la ville, à l’exemple des ordures ménagères et le manque de structures urbaines qui sont leur lot quotidien.

Au fil des années, la commune d’Oran a fini par acquérir la triste étiquette de ville insalubre, alors qu’on veut la baptiser ces derniers mois, la capitale de l’environnement, sans être réellement propre. Ce constat qui, malheureusement, n’est pas dépourvu de fondement, concourt à ternir, chaque année, un peu plus l’image d’Oran qui peine toujours à se débarrasser de son insalubrité.

«Certains responsables crucifient l’image d’Oran, une ville qui ne dort pas, connue pour ses grandioses festivités, le raï, la corniche et tout ce qui est négatif, pour notre société, alors que la capitale économique du pays devrait longer le développement durable, créer davantage de postes d’emploi pour ses enfants et des demeures pour les mallogés », nous dira un enseignant en retraite, avant d’ajouter: «Sincèrement, je ne suis pas surpris par ces 3,5 milliards de dollars. Nous sommes désormais habitués à ces chiffres qui donnent le tournis.»

Il n’est pas inutile de rappeler, à ce titre, que les services de Santé ont récemment enregistré une cinquantaine de cas de morsures de rat et dans leur majorité, ceux-ci se trouvent dans des quartiers populaires, tel El-Hamri. En été, par contre, nos responsables ne parviennent même pas à lutter contre l’invasion des moustiques, ni même à préparer un plan de circulation pour désengorger la ville ou du moins, réhabiliter les routes et vider les canalisations.

Cela confirme qu’El Bahia du côté d’El Akid Lotfi et le centre-ville est vraiment «Balia», avec ses quartiers populaires et ses innombrables bidonvilles.

Mehnane A.