Kader Alem est un passionné de l’aviation. Il suffit de le brancher une minute sur le sujet, et le voilà intarissable sur les modèles, les performances de « ces objets volants ».
Pilote instructeur qui a déjà formé des centaines d’élèves dans des écoles et institutions nationales, il se découvre un intérêt plus vif pour les drones, nouveau joyau dans les technologies liées à l’aviation. Ces derniers se déclinent en trois types : le drone, le mini-drone et le micro-drone. Ce dernier peut se révéler très efficace au-dessus des villes ou des petites concentrations humaines. « C’est un rêve de l’humanité qui se réalise de voir apparaître des avions sans pilote », s’exclame-t-il. Si l’actualité nous fournit chaque jour des informations liées à ces prouesses, il s’agit surtout d’actions militaires tantôt en Afghanistan, tantôt au Yémen pour démanteler les bases d’Al Qaïda.
L’engin sorti tout droit des films de science fiction est souvent porteur de mort et de désolation. Son nom, « le predator », suffit pour renforcer cette vision. Le drone qui embarque à son bord du matériel sophistiqué couplé à un pilotage automatique, peut assurer de multiples missions. « C’est oublier et négliger, nous explique Alem, que ses missions humanitaires sont variées et nombreuses. » Il nous citera notamment les études scientifiques sur l’atmosphère, les sols et les prévisions météorologiques. « On peut recourir aussi au drone dans les missions de surveillance civile, notamment pour le largage de vivres et équipements de sauvetage en zones sinistrées ». Récemment, les scientifiques utilisent à large échelle le drone dans le domaine de l’archéologie. Des engins volants télécommandés permettent, en effet, de détecter et restituer en trois dimensions des sites parfois difficilement accessibles. Des sociétés se créent dans le monde, mais elles affrontent deux défis. La courte durée d’autonomie du drone et son prix quasi inaccessible. L’Algérie consciente des enjeux liés à cette nouvelle technologie s’y intéresse depuis déjà quelques années. Des recherches sont menées à l’USTO d’Oran et plusieurs partenaires étrangers veulent aider notre pays à fabriquer un modèle qui servira surtout dans des missions à but civil et humanitaire. Il peut s’avérer d’une grande utilité dans de nombreux domaines.
H. Rachid