Depuis Alger, Le Drian déclare vouloir établir « une relation de confiance »

Depuis Alger, Le Drian déclare vouloir établir « une relation de confiance »

Le Ministre des Affaires Étrangères de la République française, Jean-Yves Le Drian, était en visite à Alger ce mercredi 13 avril 2022. Ce dernier a été reçu à la Présidence par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et le ministre des Affaires Étrangères, Ramtane Lamamra. La visite a traité deux dossiers fondamentalement, à savoir celui des relations bilatérales entre les deux pays, ainsi que celui relatif aux crises internationales et régionales actuelles.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que sa visite en Algérie vise à faire fondre la glace, à établir une relation de confiance et à lever l’incompréhension entre les deux pays, afin de normaliser les relations bilatérales au début de la nouvel An.

Les déclarations de Le Drian sont intervenues après avoir été reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Algérie – France, une nouvelle page s’écrit ?

Jean-Yves Le Drian a indiqué que sa visite en Algérie vise à établir une « relation de confiance » caractérisée par le respect et la souveraineté de chaque partie, exprimant son « espoir » de travailler à « la levée des obstacles et des malentendus qui pourraient surgir entre les deux pays ».

Le Drian a précisé qu’il vise, à atteindre deux objectifs, à savoir établir « une relation de confiance entre nos deux pays, caractérisée par le respect de la souveraineté de chacune des parties, ainsi que regarder vers l’avenir afin de travailler à relancer et à approfondir notre nécessaire partenariat. »

Il a ajouté que « l’Algérie et la France ont des liens profonds qui se distinguent par l’intensité des relations humaines entre Algériens et Français », et ces relations, dit Le Drian, « sont enracinées dans une histoire complexe. »

Le chef de la diplomatie française a également exprimé son « espoir de travailler à lever les obstacles et les malentendus qui pourraient surgir entre les deux pays », notant que les deux parties s’étaient entendues lors des entretiens pour reprendre certains axes de coopération bilatérale.

Il a déclaré : « Cela se concrétisera par la reprise du dialogue concret entre partenaires sur les questions humaines et migratoires, ainsi que par la relance du dialogue concret sur la lutte contre le terrorisme et par nos efforts conjoints pour assurer la sécurité de nos deux pays », souhaitant « que le dialogue que nous lançons aujourd’hui conduira à la reprise des échanges politiques entre nos deux gouvernements en 2022. »

Le Drian a exprimé son espoir que les deux pays s’engagent ensemble sur le chemin d’une relation sereine et regardent vers l’avenir, « quelles que soient les blessures du passé auxquelles nous devons faire face et les incompréhensions que nous devons surmonter ».

« Je voudrais souligner une fois de plus que l’Algérie est un partenaire clé de la France tant au niveau bilatéral que régional », a-t-il déclaré.

A propos des conflits dans la région du Maghreb

« Nous cherchons à poursuivre la coordination de nos initiatives diplomatiques pour soutenir la voie de la transition politique en Libye après la conférence de Paris, à laquelle le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, représentait le président Tebboune », a-t-il dit.

Le ministre français a souligné en disant : « Nous avons également passé en revue la situation au Mali, où l’Algérie joue un rôle important », soulignant l’importance de « l’engagement de l’Algérie à mettre en œuvre l’accord de paix et de réconciliation au Mali ». Avant d’ajouter : « Je salue cet engagement et j’espère que notre dialogue sur cette question se poursuivra ».

Dans le même ordre d’idées, il a souligné que la France et l’Algérie font face ensemble « à des défis importants dans un contexte régional et international d’insécurité », notant que les deux pays devraient présenter des propositions concrètes « pour les défis posés par le terrorisme dans la région du Sahel, ainsi que l’immigration, en plus des enjeux de développement économique.  »

Le Drian a poursuivi : « Compte tenu de tous ces enjeux et de nos intérêts communs, nos concertations sont très importantes, c’est la raison de ma présence aujourd’hui à Alger », exprimant son « bonheur de venir en Algérie », où « j’ai eu l’honneur de m’entretenir longuement avec le président Tebboune et mon homologue, Ramtane Lamamra. »

Le chef de la diplomatie française a conclu sa déclaration en disant : « Je tiens à les remercier pour leur accueil chaleureux », ajoutant qu' »il est important pour moi de venir en Algérie pour une visite de travail et d’évaluer cette relation bilatérale ».