Le drapeau américain flotte à nouveau à La Havane, Cuba-États-Unis : début d’une nouvelle ère

Le drapeau américain flotte à nouveau à La Havane, Cuba-États-Unis : début d’une nouvelle ère

Le drapeau des États-Unis a flotté à nouveau hier après-midi, devant le siège de l’ambassade américaine à La Havane, en présence du secrétaire d’État, John Kerry, marquant ainsi une nouvelle ère dans les relations américano-cubaines, après 54 ans de “guerre froide”.

“Mes amis, il n’y a pas besoin d’un GPS pour réaliser que la voie de l’isolement mutuel empruntée par les États-Unis et Cuba n’était pas la bonne”, a affirmé le chef de la diplomatie américaine dans son discours prononcé en partie en espagnol devant l’ambassade. “Le peuple de Cuba serait mieux servi par une véritable démocratie où les gens sont libres de choisir leurs dirigeants”, a-t-il ajouté, précisant que le président des États-Unis, Barack Obama, était “fortement en faveur” de la levée de l’embargo économique, ce qui constitue une annonce importante pour des Cubains qui souffrent depuis un demi-siècle d’une injustice américaine, cautionnée par une partie des grandes puissances, au nom d’une absurde guerre froide entre les anciens blocs est et ouest. La visite de John Kerry constitue une première pour un secrétaire d’État américain depuis 1945. Cette visite intervient huit mois après l’annonce solennelle et simultanée, le 17 décembre, par Barack Obama et Raul Castro, d’un rapprochement historique. Et pour marquer un peu plus l’Histoire, ce sont les trois Marines — Jim Tracy, F. W. Mike East et Larry C. Morris — qui avaient abaissé en janvier 1961 le drapeau flottant au fronton de la représentation diplomatique qui l’ont remis aux jeunes Marines pour le hisser de nouveau hier, scellant la nouvelle entente des anciens ennemis. Dans les faits, les relations diplomatiques sont déjà rétablies, et les ambassades des deux côtés rouvertes depuis le 20 juillet, mais le département d’État a salué “un jour historique”. Les deux gouvernements avaient rompu les liens en 1961 dans la foulée de la révolution castriste mais ils entretenaient depuis 1977 des sections d’intérêt qui faisaient office d’ambassades.



Lyès Menacer/Agences