Depuis l’hôpital Hamou Mekour de Ain-Defla-ville où il était en visite de travail hier, le ministre de la Santé, le Dr Djamel Ould-Abbès a déploré le mouvement de protestation qui touche le secteur, soulignant qu’Alger n’est pas l’Algérie, « il existe 7.585 structures de la santé à travers l’Algérie, de la salle de soins à l’hôpital d’envergure et nous disposons de pas moins de 73.000 équipements dont des équipements de pointe », il a déclaré refuser « que l’on prenne en otage les malades ».
Dans un point de presse improvisé dans la cour de l’hôpital, le Dr Ould-Abbès a souligné n’avoir rien à dire aux syndicats protestataires, « Je suis un homme de dialogue et d’apaisement, nous avons discuté et je les ai reçus à maintes reprises, ils sont pour moi dans l’illégalité ». Le ministre de la Santé pointe du doigt « la manipulation » sinon explique-t-il « comment comprendre un appel à la grève à la veille d’un rendez-vous aussi important que les législatives pour l’Algérie et comment interpréter une information aussi tendancieuse que la perte de 4,5 millions de doses de vaccins le jour même du scrutin ».
Pour le Dr Djamel Ould Abbès, il n’y a pas de manque de médicaments « 57 milliards de dinars dont 40 % pour le médicament anticancéreux et nous avons demandé une rallonge budgétaire pour le secteur et s’agissant des vaccins antipolio qui ont été réceptionnés le 28 avril et distribués les 29 et 30 avril sans rupture aucune de la chaîne de froid, une plainte est déposée par l’Institut Pasteur ». Des vaccins pour lesquels l’Etat a déboursé pas moins de 30 millions de dollars mais le dysfonctionnement dans leur distribution fait des mécontents « on ne peut, il est vrai, ouvrir un flacon de 40 doses pour un seul cas mais il faut réorganiser les services de façon à avoir des journées précises et régulières de vaccination. Concernant les salaires du corps médical, il a souligné qu’ils ont été revalorisés de « 100 à 150% avec effet rétroactif, avec des salaires qui sont passés de 70.000 DA à 170.000 dinars et des rappels dépassant les 3 millions de dinars ».
Le ministre de la Santé a débuté sa visite de travail à Aïn-Defla par la clinique privée d’hémodialyse « Dial-Ain-Defla » qui dispose de onze générateurs. Sur place il a discuté avec un agent de la protection civile qui venait de subir une greffe suit au don de sa sœur. La clinique compte deux greffés et un troisième en attente. 15 000 Algériens sont en attente d’une greffe salutaire, leur vie restant dépendante du rein artificiel.
La bonne nouvelle pour la population de la wilaya d’Ain Defla annoncé par le ministre de la Santé, c’est le lancement des travaux du nouvel hôpital d’une capacité de 300 lits qui sera implanté à la sortie est du chef-lieu. Doté d’une enveloppe de 550 milliards de centimes ce nouvel hôpital va assurément apporter un plus certain sachant que l’hôpital actuel en extension de l’ancienne structure est construit en préfabriqué et est opérationnel depuis 1984.
A.M.A.