Le président du Haut Conseil islamique (HCI), le Dr Cheikh Bouamrane, a mis l’accent samedi à Alger sur la nécessité d’accorder plus d’intérêt à l’éducation et à la culture, nécessaires dans l’évolution de tout pays, et de mettre la jeunesse au cœur des préoccupations. « Relancer les secteurs de l’éducation et de la culture est extrêmement important dans l’évolution d’un pays », a souligné le Dr Bouamrane dans une émission de la Radio nationale, en appelant à donner à ces deux « éléments vitaux » la place qu’ils méritent, pour assurer la cohésion sociale et répondre aux préoccupationsdes citoyens, en particulier les plus jeunes. Evoquant les concertations sur le réformes politiques engagées en Algérie,
il a estimé que la culture, dans le sens le plus large, ne peut être dissociée
de la politique et de l’économie.
« Outre la culture qui nous éclaire, il faut mettre également l’accent sur l’éducation au sens large, et au sens familial, scolaire et universitaire », a-t-il dit, prônant à cet effet une « éducation islamique authentique, et une meilleure transmission des préceptes de l’islam ».
« Il faut inculquer les vrais principes de l’islam et la (vraie) éducation islamique », a soutenu ce théologien et philosophe, ajoutant que la société musulmane, dans son évolution et son développement a besoin de réformes cycliques.
Le Dr Bouamrane a appelé, notamment, à mettre la jeunesse au cœur de ces réformes, invitant l’ensemble des acteurs (politiques, mouvements associatifs, médias…) à contribuer à trouver des solutions aux problèmes confrontés par cette catégorie, tels que le chômage, l’immigration clandestine, la drogue et d’autres fléaux.
Revenant sur les réformes politiques, il a déploré la non participation de certains partis politiques aux consultations pour enrichir le débat dans un esprit démocratique, qui consacrerait la souveraineté du peuple dans la prise de décision en ce qui concerne, à titre d’exemple, l’amendement de la constitution ou le mandat présidentiel.