Pourquoi le moudjahid prisonnier n’a pas encore bénéficié d’une libération conditionnelle ? Pourquoi le ministre de la Justice traite avec mépris un homme qui s’est battu pour que l’Algérie soit indépendante ? Le comité de soutien de Mohamed Gharbi s’insurge contre le blocage de la demande de libération conditionnelle au ministère de la Justice depuis plus de 4 mois.
Un peu plus d’une cinquantaine de fidèles soutiens à Mohamed Gharbi se sont retrouvé, hier, à l’entrée du ministère de la Justice pour crier leur courroux contre le ministre de la Justice Tayeb Belaïz. Comme à ses habitudes, le ministre a préféré éviter d’affronter les manifestants, se dérobant à ses responsabilités. Des slogans forts en symboles ont été crié par les manifestants : «Gharbi crève en prison pendant que vous bronzez à Club des Pins.» «Honte à vous de protéger des Hattab et autres islamistes pendant qu’un moudjahid s’éteint dans les geôles.» Le rassemblement de citoyens n’a eu aucune oreille attentive de la part du département de tutelle. Le mépris affiché dénote qu’on a peu de considération des attentes des citoyens. Pendant que la justice se dérobe, le moudjahid Mohamed Gharbi croupit, malgré son grand âge dans une des cellules de la prison de Khenchela.
Pour rappel, Mohamed Gharbi a été condamné pour avoir tué un terroriste repenti qui le menaçait de mort. Il a payé sa dette en purgeant la moitié de sa peine, 10 ans. A cet effet, une demande de libération conditionnelle a été introduite en février dernier auprès du directeur de la prison de Khenchela. Le dossier transmis au ministère dort dans l’indifférence dans un des tiroirs de Tayeb Belaïz.