L’Affaire Sonatrach s’accélère à pas de géants. Dans le cadre de ce qu’on appelle maintenant communément « affaire Sonatrach 2 » et dans laquelle le nom de l’ex-ministre de l’Energie et des mines à été à moult fois cité, l’on apprend que la maison de celui-ci, sise à la Résidence Chaâbani, mise en vente dernièrement a fait l’objet de perquisition dimanche dernier, selon des indiscrétions que nous avons pu récoltées auprès des riverains de ladite résidence.
Cette perquisition faite par les services de sécurité sur autorisation du procureur est intervenu après que la partie algérienne eut des informations de la justice italienne. Cela dans le cadre de l’entraide judiciaire qui lie les deux pays. Hier en milieu de journée, c’est le siège de Saipem à Hydra, Alger, qui a fait l’objet de la visite des enquêteurs, toujours sur ordre du procureur de la République et ce, sur informations en provenance d’Italie faisant état de contrats douteux dans le projet GK3. Saipem est impliquée dans cette affaire pour corruption et surfacturation de la prestation de réalisation en EPC du lot 3 dans le projet du gazoduc GK3 (Aïn Djasser – El Kala – Skikda). Ce sont deux sociétés du groupe Saipem Spa et Saipem Contracting Algérie qui ont décroché ce marché publié le 27 juin 2009 et fractionné en deux phases.
Ce qui deviendra GK4La première phase avait englouti la somme de 6,38 milliards de dinars et 233 millions d’euros. La seconde a nécessité la mobilisation d’une enveloppe constituée de 3,04 milliards de dinars et 103 millions d’euros. Les travaux devaient être achevés dans un délai global de 26 mois. Saisie par le magistrat instructeur, Sonatrach avait considéré que le préjudice causé à l’entreprise était de l’ordre de 30 % de la valeur du marché.
Faouzia Ababsa
