Le directeur et les agents de la gare ferroviaire menacent d’une grève illimitée

Le directeur et les agents de la gare ferroviaire menacent d’une grève illimitée

Le directeur de la gare ferroviaire de Tlemcen,  Fayçal Zair, tire la sonnette d’alarme sur  l’insécurité qui règne à bord du train assurant la ligne Maghnia-Tlemcen-Oran et menace de recourir à une grève illimitée «si aucune mesure n’est prise pour mettre un terme à l’insécurité dans les gares et les trains en provenance de Maghnia».

Cette décision a été annoncée à l’issue de la visite d’inspection de M. Zair sur cette ligne où il a constaté de visu les conditions déplorables dans lesquelles les citoyens voyagent à bord de ce train qu’on appelle communément «le train des trabendistes».

Ces contrebandiers ont trouvé dans ce moyen de transport une opportunité certaine et sûre pour acheminer leurs marchandises en provenance du Maroc, via les frontières terrestres. Ce responsable a indiqué qu’«une violente dispute l’avait opposé aux trabendistes à la gare de Tlemcen, dimanche, après qu’il eut protesté contre les tonnes de marchandises entreposées sur les sièges des voitures contraignant les paisibles voyageurs à rester debout le long du trajet Maghnia-Tlemcen-Oran».

C’est en intervenant avec ses agents pour mettre de l’ordre dans les voitures qu’une dispute a éclaté entre lui, les agents et les trabendistes estimés à plusieurs dizaines et qui selon le directeur «font la loi à bord de ce train» et de souligner que «cette altercation aurait pu tourner au drame s’il n’y avait pas l’intervention des voyageurs qui sont arrivés à apaiser les esprits».

M. Zair a ajouté qu’«il est inadmissible que ces trabendistes dictent leur loi aux paisibles voyageurs, comme il est incompréhensible que ces trafiquants acheminent à bord de ces trains toutes sortes de marchandises sans que les services concernés n’interviennent pour arrêter ce trafic qui a pris des proportions alarmantes». De leur côté, les familles se disent «outrées par le comportement des trabendistes à bord du train et en plus de l’insécurité qui y règne, elles sont exposées au manque de respect et aux violences verbales».

Le directeur dit ne pas «comprendre l’attitude des responsables auxquels plusieurs correspondances de mise en garde ont été adressées et qu’à ce jour aucune mesure concrète n’a été entreprise pour contrôler les marchandises avant leur embarcation à Maghnia et sécuriser le train afin que les voyageurs puissent retrouver la quiétude et la sérénité».

B. Soufi