Le 8ème salon international de l’électrotechnique, de l’automation et de l’énergie a ouvert ses portes aujourd’hui à la Safex pour sa huitième édition.
Outre l’inauguration officielle et protocolaire, qui n’a pas été faite par la ministre chargée de l’environnement et de l’aménagement du territoire, le salon est agrémenté par une série de conférences et de communications animées par des professeurs et des experts dans le domaine des énergies renouvelables.
Et c’est à l’occasion de la première communication que M. Belkacem Nacer, directeur des études économiques au niveau du conseil national économique et social (CNES) a annoncé la création à Alger de l’Institut de l’Organisation des nations unies sur les énergies renouvelables. Son siège est établi au niveau de la Faculté centrale. Il dépendra de l’une des universités de l’ONU.Selon le communicant, son staff dirigeant sera installé en septembre prochain. « C’est un institut qui permettra aux chercheurs de mener leurs travaux dans le sens du développement des nouvelles ressources énergétiques autres que les fossiles.
M. Belkacem plaidera, comme tous les autres intervenants pour la rationalisation de l’utilisation des énergies. Car, dira-t-il, le pétrole ne sera plus dans quelques années un produit structurant. Comme il défendra l’idée de passer de l’économie brune vers l’économie verte. Dans ce sens, il donnera comme exemple la Finlande « qui a réussi à produire sa voiture en bois et dont « 95% des pièces sont recyclables ». Et l’intervenant d’ajouter : « Il faut interpeller les décideurs pour qu’ils s’intéressent un peu plus à ce secteur ». L’expert du CNES ne le dira pas, mais il s’agit en fait pour passer de la « pétrolisation » à la « solarisation » de l’existence d’une volonté politique manifeste.

D’autres intervenants souligneront la nécessité pour notre pays, en attendant de passer à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste qui continue à faire polémique, de faire en sorte d’aller vers le développement durable tout en préservant nos ressources énergétiques, soulignant que la transition énergétique peut générer une croissance de 7%. Et cette rationalisation, selon Abderrahim Ouaddah, doit commencer d’abord par les deux géants algériens de l’énergie, Sonatrach et Sonelgaz en l’occurrence. Abordant le partenariat euro-méditerranéen, l’intervenant posera le problème du financement dans le secteur. Et dans ce sens, il précisera que ce sont les pays du Nord qui sont intéressés par les énergies renouvelables. Par conséquent, l’Algérie est un marché qui ne peut que les captiver, dès lors qu’ils y trouvent leur compte. Mais pour ce faire, « il faut qu’ils mettent la main à la poche et consentir un financement à 50%.
Mme Aicha Amadou (entreprise organisatrice de l’évènement) pour sa part, s’est intéressée au transfert technologique dans les énergies renouvelables. L’intervenant n’explique pas en effet l’absence de volonté politique de l’Algérie pour ces énergies. Pour elle, la carence de notre pays en matière de technologie est un prétexte et ne saurait être présentée comme argument. « La technologie cela s’acquiert et nous avons beaucoup de compétences chez nous. Elle citera pour exemple la construction du complexe d’Arzew qui a été réalisé à 100% par des Algériens au lendemain de l’indépendance.
Enfin, pour revenir au salon en lui-même, il faut souligner que ce sont toujours les mêmes entreprises qui exposent. Et la plupart des entreprises étrangères qui y prennent part font beaucoup plus dans la distribution et que dans l’investissement.
Soulignons que ce salon est organisé par Faitrade en partenariat avec la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie. Des rencontres B to B sont prévues durant cette manifestation qui prend fin mardi prochain.
Faouzia Ababsa