Le ministre algérien des Transports, Amat Tou, dit « octobre », Pierre Mongin, président de la RATP, répond « décembre ou janvier. » Le métro d’Alger, en construction depuis le début des années 1980, devrait être mis en service « en décembre ou en janvier au plus tard », a déclaré mardi Pierre Mongin, président de la RATP, sur la chaîne d’informations France 24. Lancé en 1980, le métro d’Alger comprend une vingtaine de kilomètres de ligne mais sa construction a ralenti durant les années noires du terrorisme de la décennie 90.
« Il y a eu un certain nombre d’événements politiques tragiques (…) qui ont retardé profondément et durablement ce projet. Aujourd’hui les choses sont en très bonne voie », a déclaré M. Mongin.
« A la fin de l’année, en décembre ou en janvier au plus tard, nous espérons pouvoir exploiter à la RATP ce métro puisque on a été choisis par appel d’offres pour le faire par les autorités algériennes », a-t-il précisé. Il a relevé que « l’agglomération d’Alger est une très grande ville, qui est encombrée et qui a besoin maintenant de transports publics ».
Les propos du président de la RATP sonnent comme une mise au point au ministre algérien des Transports, Amar Tou. « La réception aura lieu à la date prévue à moins d’une catastrophe naturelle », affirmait celui-ci dimanche 8 mai lors de l’inauguration officielle du Tramway d’Alger.
Le ministre avait fixé pour lundi 31 octobre 2011 le jour de la réception du Métro d’Alger.
Entre les prévisions d’Amar Tou et celles de Pierre Mongin, il y a tout de même un écart de deux à trois mois. Il est vrai qu’avec un retard de plus de vingt ans sur sa date de livraison, deux à trois de retard représente une goutte d’eau.
Lancé en 1980, le métro d’Alger comprend une vingtaine de kilomètres de ligne mais sa construction a ralenti durant les années noires du terrorisme de la décennie 90. La RATP a remporté en 2007 un contrat pour la mise en service et l’exploitation de la nouvelle ligne de métro pour une période de huit ans. Longue de 9,5 km, cette ligne comptera dans un premier temps dix stations.
Les autorités algériennes avaient indiqué à maintes reprises que le métro serait livré avant la fin de l’année 2009 mais l’échéance a été sans cesse repoussée en raisons de problèmes techniques et de contentieux financiers. La réalisation du projet du métro d’Alger a coûté 90 milliards de dinars, soit 1,2 milliard de dollars, déclarait mardi 23 novembre 2010 Amar Tou, au micro de la chaîne III.
Le 24 janvier 2006, le contrat d’un montant de 380 millions d’euros est signé entre EMA (Entreprise du Metro d’Alger) et un consortium franco-espagnol pour la réalisation du métro. Délai des travaux : 35 mois.
Au moment de la signature du contrat, le ministre des Transports de l’époque, Mohamed Maghlaoui, annonçait que la livraison du premier tronçon, d’une longueur de 9,1 km avec 10 stations, interviendra en « septembre 2008 ». Près de cinq ans plus tard, le projet n’est pas encore livré et les coûts sont passés de 380 million à 888 millions d’euros.
Un tramway de 24 km, construit en partie par le français Alstom, est en cours de construction dans cette métropole de quelque 3 millions d’habitants.
Avec près de deux ans de retard, un premier tronçon de 7,2 km est entré en service dimanche dernier.