Le directeur de la Conservation des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou, M. Tabti, a estimé, lors du dernier conseil de wilaya, que la moitié des incendies de forêt enregistrés sur le territoire de la wilaya durant cette saison estivale aurait pu être évitée.
Le responsable des forêts explique que si les collectivités locales disposaient de véhicules légers et tout-terrain et de quelques ouvriers capables d’intervenir très rapidement, de nombreux incendies auraient été maîtrisés tout juste à leur départ.
“Avec les véhicules lourds, même si le départ de feu est signalé à son début, le temps d’intervenir, il est déjà transformé en gros incendie, notamment lorsqu’il se déclare dans les massifs abrupts ou à la végétation dense”, a-t-il expliqué. L’idée d’équiper les collectivités locales de véhicules légers et d’ouvriers saisonniers dans le cadre de la lutte contre les incendies figurait pourtant, a rappelé le même responsable, parmi les recommandations retenues lors des réunions ayant eu lieu à la fin de l’année 2012 lorsque la wilaya de Tizi Ouzou avait connu son année noire en matière d’incendies de forêt.
Parmi les mesures qui auraient pu contribuer à éviter de nombreux incendies, le premier responsable de la Protection civile de la wilaya a cité, pour sa part, le travail préventif consistant notamment en le nettoyage des accotements des routes à partir desquels les départs de feux sont très souvent enregistrés et aussi l’éradication des décharges et dépotoirs sauvages qui sont également une des causes des incendies. Malgré ces insuffisances, se sont accordés à souligner les deux responsables, la situation n’a pas été catastrophique pour cette campagne estivale 2014 durant laquelle, ont-ils précisé, 223 incendies ont été enregistrés et 1 715 hectares de couvert végétal détruit, avec une moyenne de 8 hectares par foyer d’incendie.
Le directeur de la Conservation des forêts rappelle que la saison estivale de 2013 a été, certes, la plus clémente de ces 10 dernières années avec seulement 446 hectares de couvert végétal détruit, mais la campagne actuelle de 2014 reste, de loin, moins catastrophique que celles de 2006, 2007, 2008 et 2012. Les nombreuses mesures prises durant toute l’année, telles que l’ouverture de plusieurs pistes, la réalisation de nombreux points d’eau, la formation d’agents et le renforcement des moyens de communication entre les unités, a considérablement réduit les risques.
