Le vieillissement de la population et les mutations démographiques de la société algérienne constituent deux facteurs favorisant l’atteinte du diabète en sus de la sédentarité, sachant que les femmes sont plus exposées au diabète que les hommes pour diverses raisons, notamment l’obésité. Selon l’enquête « Steps », 12,38 % des Algériens de plus de 35 ans sont atteints de diabète de type 2, soit entre 1,5 et 1,8 million de personnes et une personne sur trois ignore sa maladie.
Il faut savoir que l’œil est le premier organe vital touché, d’où l’intérêt de consulter régulièrement l’ophtalmologue pour s’assurer que la maladie n’a pas affecté la fonction visuelle. La personne atteinte du diabète ne doit pas attendre jusqu’a ressentir une baisse de la vue pour se rendre chez l’ophtalmologue.
Les diabétiques doivent être surveillés de façon plus fréquente pour éviter l’atteinte des capillaires de la rétine ou la rétinopathie. Parmi les autres complications du diabète, l’altération des vaisseaux sanguins, souvent à l’origine d’accidents cardiovasculaires et cérébraux et de l’atteinte des membres inférieurs.
75 % des personnes atteintes de diabète de type 2, décèdent des suites de cardiopathies.
L’évolution des cardiopathies chez le diabétique est souvent lente d’où la nécessité pour cette catégorie de malades de consulter le cardiologue de manière fréquente et régulière.
L’hyperglycémie chez le diabétique restait étroitement liée à l’hypertension artérielle ou encore à l’obésité. Par ailleurs il faut souligner le retentissement du diabète sur le rein, 30 à 40 % des diabétiques sont exposés à une insuffisance rénale après 10 ans d’atteinte de la maladie.A cet égard, il faut rappeler que les diabétiques doivent effectuer des examens réguliers, notamment pour ce qui est du taux de «micro-albumines» qui nécessite une prise en charge immédiate pour éviter les complications qui pourraient être à l’origine de l’insuffisance rénale.
Une meilleure prise en charge du pied diabétique qui risque «la perte de sensibilité en raison de lésions au niveau des vaisseaux», puis l’amputation, reste indiscutable. Le cinquième (1/5e) des diabétiques risque une amputation du pied, alors que 50 % décèdent durant les cinq premières années qui suivent l’amputation. La prise en charge médicale est à même de prévenir à hauteur de 80 % l’amputation du pied du diabétique.
Les spécialistes recommandent généralement aux malades diabétiques d’être d’une certaine façon «les médecins d’eux-mêmes», et de s’assurer d’un bon suivi médical de leur état de santé dans le but d’éviter ou de retarder les complications de la maladie et ses répercussions sur les organes vitaux.