Le Dg du CRAAG à propos de l’activité sismique, L’Algérie enregistre 80 secousses par mois

Le Dg du CRAAG à propos de l’activité sismique, L’Algérie enregistre 80 secousses par mois

Peut-on prédire un tremblement de terre ? Que nenni. C’est la réponse donnée ce mercredi par le premier responsable du centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), Chaouche Yelles qui a été l’invité au Forum d’El Moudjahid pour donner des explications scientifiques et rationnelles sur l’activité séismique en Algérie.

Chaouche Yelles a fait savoir que l’activité séismique en Algérie remonte à près de 80 millions d’années. Pour lui les séismes enregistrés ces dernières années résultent du rapprochement du continent africain avec l’Asie. « Ces deux continents se rapprochent de 5 millimètres par an », a-t-il révélé avant d’annoncer que « le CRAG enregistre au total environ 80 tremblements de terre par mois dont certains ne sont pas ressentis par la population». Pour lui, «il n’y a pas lieu de s’affoler lors de la survenue d’une secousse. Le Centre suit de très près ce phénomène qui n’est pas étranger à l’Algérie qui est située sur une zone séismique modérée contrairement aux pays comme la Turquie ou certains pays asiatiques qui enregistrent des séismes très violons».

Afin d’anticiper les dangers et limiter les dégâts éventuels lors d’un tremblement de terre, le conférencier a appelé les citoyens à la vigilance, à s’informer et à la sensibilisation au sein de la famille et à l’école pour éviter de céder à la panique lors de la première secousse.

Cette rencontre a été également une occasion pour M. Yelles pour répondre d’une manière sèche à certaines personnes qui revendiquent le statut d’experts en la matière qui prétendent être en mesure de prévoir les séismes. « L’étude des tremblements de terre est une science. Nous voulons connaitre les thèses de ces gens-là. Qu’ils nous les donne pour les examiner », a-t-il exigé. Le dg du CRAAG fait allusion à Loth Bounatiro qui pense avoir le don de pouvoir prévoir les tremblements de terre. « On peut effectivement dire qu’une région peut connaitre une activité séismique sur le très long terme mais pas sur une année ou quelques années », a-t-il tranché.

Par ailleurs l’hôte d’El Moudjahid a été accompagné par Tahar Mellizi, le chef de la Délégation nationale des risques majeurs du ministère de l’Intérieur, un département créé, il y a 2 ans. « On commence à travailler sur les risques majeurs notamment les tremblements de terre, les inondations, la radiation etc », a-t-il énuméré avant de préciser que la commission interministérielle qu’il préside est sur 10 dossiers liés aux risques majeurs.

Pour sa part, le Commandant Achour a axé son intervention sur les campagnes de sensibilisation lancées par la direction générale de la Protection civile. A ce propos, il dira que « 7100 enseignants ont été formés pour sensibiliser la population à mieux gérer les situations induites par les séismes et que 1080 établissements scolaires ont bénéficie de séances d’information. » S’exprimant sur les conséquences des séismes du mardi dernier dans la wilaya de Blida, le responsable de la Protection civile a fait état de 3 blessés dont deux suite à un mouvement de panique, tandis que le troisième a reçu un projectile sur la tête.

Mahmoud Chaal