Le directeurs général de la Banque arabe de développement économique de l’Afrique, Abdelaziz Khellaf, s’est montré optimiste quant à l’issue de la crise économique mondiale, en estimant qu’elle sera résolue d’ici deux à trois mois seulement.
Cette crise n’aura pas, selon lui, de grandes répercussions sur l’économie algérienne. Pour cet ancien ministre de l’Economie, la crise de croissance dans les pays développés va surtout toucher les pays dont les exportations vont vers les pays développés, la raison pour laquelle il souligne que l’Algérie ne sera touchée qu’à hauteur de » 5 à 10% seulement ». Plus précis, il affirme que la demande mondiale sur l’énergie ne sera pas affectée du fait de plusieurs paramètres notamment, la » reprise de la croissance à très court terme ainsi que le retrait du nucléaire qu’envisagent certains pays européens va libérer une place importante aux hydrocarbures « . Abdelaziz Khellaf ajoute que l’Algérie « n’aura pas de problème à commercialiser ses produits pétroliers « . Quant au prix du baril, le DG de la Badea, invité hier de la chaîne III de la radio nationale, prévoit une relative stabilité des prix qui ne baisseront certainement pas car il y a » consensus de ne pas trop baisser les prix du baril ajouter à cela le fait que les réserves ne sont pas importantes pour répondre à la forte demande mondiale en énergie « . Pour M. Khellaf « tout le monde a intérêt pour que les investissements dans les hydrocarbures ne s’arrêtent pas ». Néanmoins pour ce qui est de l’état de notre économie, le DG de la Badea préconise moins de dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Pour ce faire, il affirme qu’il faut plus investissements mais pour le moment » nous n’avons pas d’activités permettant l’exportation « . Abdelaziz Khellaf a tenu ainsi à préciser que » le cadre législatif algérien n’est pas attractif c’est pour cela qu’il n ya pas assez d’investissements étrangers « . D’où son appel à rendre les lois plus encourageantes pour les IDE et les investissements nationaux et met justement en avant les efforts entrepris par le gouvernement pour réussir cette mission. Il affirme, par ailleurs, que l’Algérie dispose de potentialités pour diversifier son économie en se consacrant par exemple au développement de la pétrochimie et l’industrie du ciment et pourquoi pas aussi prendre l’exemple de la Corée du Sud qui a su se positionner dans l’économie du savoir. L’Algérie, dit-il, a plusieurs atouts à faire valoir comme l’aisance financière qui pourrait intéresser les investisseurs et aider à réaliser de la croissance.
Abdelghani M
