Le développement du tourisme en Algérie nécessite l’élaboration de statistiques fiables qui contribueront à orienter la prise de décision dans ce secteur stratégique, ont estimé lundi à Alger des experts nationaux et étrangers.
Le développement du tourisme en Algérie « passe par l’utilisation de procédures scientifiques et surtout de statistiques fiables », a expliqué à l’APS un responsable du ministère du Tourisme et de l’Artisanat en marge d’un séminaire sur les nouvelles tendances du marché international du tourisme, organisé en collaboration avec le Programme d’appui à la mise en oeuvre de l’Accord d’association Algérie-UE (P3A).
« Il existe actuellement une direction qui se charge des statistiques relatives au secteur du tourisme mais ses données restent fragiles », selon ce même responsable.
Selon lui, il est important de disposer de données, à titre d’exemple, sur le nombre de touristes qui visitent chaque année l’Algérie, leur pays d’origine et le type de produits touristiques qu’ils apprécient.
« Si l’Algérie désire se positionner sur l’échiquier du tourisme mondial il lui faut des statistiques fiables ainsi que des produits touristiques variés et attractifs », a-t-il estimé.
Pour sa part, un responsable du ministère espagnol du Tourisme, M.Arturo Ortis Arduan, a fait savoir lors du séminaire que son pays disposait d’un institut spécialisé dans la collecte de l’information statistique qui contribue efficacement dans l’élaboration des politiques et des stratégies dans l’industrie espagnole du tourisme.
Cet établissement, créé en collaboration avec des tours opérateurs espagnols, comprend une quarantaine de bureaux à travers le monde, chargés de collecter les données, de les traiter et de les utiliser dans la promotion de la destination Espagne.
Doté d’un budget de 10 millions d’euros, P3A qui a une durée de 30 mois, a été mis en oeuvre dans le cadre de la Politique européenne de voisinage. Il est composé de deux instruments: les jumelages institutionnels et l’Assistance technique et d’échange d’informations (Taiex).
Ces deux dispositifs permettent à une administration algérienne de bénéficier de l’appui d’une institution d’un Etat membre de l’UE pour améliorer ou moderniser les lois et réglementations ainsi que son organisation dans un des domaines de coopération prévus dans l’Accord d’association Algérie-UE.
Ce programme, lancé en mai 2009, sera suivi par deux autres programmes similaires, dotés chacun de 30 millions d’euros.