Le désespoir et la diffusion de fausses images sur la vie outre-mer, incitent à l’émigration clandestine

Le désespoir et la diffusion de fausses images sur la vie outre-mer, incitent à l’émigration clandestine

TIZI-OUZOU – Les participants à une rencontre sur le phénomène de l’émigration clandestine ont mis en garde, mercredi à Tizi-Ouzou, contre la culture du désespoir semée parmi les jeunes par certaines parties et organisations et la diffusion, via les réseaux sociaux, de fausses images sur une prétendue belle vie des migrants outre-mer incitant à la « harga ».

Le chef de la brigade criminelle de la sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou, le Lieutenant Allouache Mohamed, et le membre de la cellule de communication de cette même institution, le Lieutenant Grina Youcef, ont observé que les photos et vidéos partagées sur les réseaux sociaux, « transmettent souvent une image faussée du vécu réel des migrants clandestins dans des pays européens. Il s’agit de contenus illusoires qui cachent les problèmes auxquels sont confrontés ces migrants ».

Djouher Hachimi, présidente de l’association ‘Femme active’ qui a organisé, à la maison de la culture Mouloud Mammeri cette rencontre de sensibilisation placée sous le thème « Ensemble pour faire face au phénomène de l’immigration clandestine », s’est attaqué, pour sa part, aux « semeurs du désespoir » parmi les jeunes en leur faisant « refléter un avenir sombre » de leur propre pays. « L’enfant est né porteur d’espoir et de rêves, la société n’a pas le droit de le briser », a-t-elle dit.

« La culture du pessimisme et l’insinuation d’idées négatives dans le coeur des jeunes nécessitent une réelle prise de conscience de tous (associations, citoyens, spécialistes, pouvoirs public, famille), pour sauvegarder l’avenir des générations appelées à bâtir l’avenir de l’Algérie de demain », a-t-elle insisté.

Mme Hachimi a mis l’accent sur l’importance, voire le devoir, d’inculquer aux enfants l’estime de soi, l’amour de la Patrie et les valeurs du travail, et de leur donner des repères afin de les armer contre ce phénomène et d’autres maux de la société.

A la fin de cette rencontre l’association ‘Femme active’ a plaidé en faveur de l’installation d’un comité national et de comités régionaux pour la mise en place d’une stratégie de lutte collective en milieu scolaire et en milieux ouverts, afin d’instaurer une dynamique d’intervention de proximité et de lutter contre ce phénomène.