Le département des sciences économiques et de gestion de l’université du Caroubier en grève,La colère s’étend dans les campus

Le département des sciences économiques et de gestion de l’université du Caroubier en grève,La colère s’étend dans les campus

Les contestataires s’élèvent contre l’administration du département des sciences économiques et de gestion qui, selon un délégué, “a pris des décisions unilatérales sans consulter les autres responsables de l’université d’Alger III, ni même la tutelle”.

Les étudiants du département des sciences économiques et de gestion de la faculté du Caroubier ne décolèrent pas. Le mouvement de grève entamé deux semaines avant les vacances se poursuit. C’est dès le premier jour de la reprise, soit samedi, que les étudiants du système LMD, du département relevant de l’université III de Dély-Ibrahim, ont donné le ton.

“Pas question de reprendre les cours tant que l’administration du département ne revient pas sur les dernières mesures pédagogiques qu’elle a imposées à la fin des examens”, confie le délégué des étudiants. Contrairement aux autres universités, la colère des étudiants du Caroubier n’a rien à voir avec les dernières recommandations de la Conférence nationale des chefs d’établissement du supérieur. En effet, les contestataires s’élèvent contre l’administration du département des sciences économiques et de gestion qui, selon le même délégué, “a pris des décisions unilatérales sans consulter les autres responsables de l’université d’Alger III, ni même la tutelle”.

Et d’ajouter : “Nous en avons eu connaissance à la fin des examens par le biais d’affichage.” La révolte des étudiants s’explique par le fait que l’administration a procédé à des modifications dans le système d’évaluation des étudiants. “Avant, les cœfficients appliqués pour chaque module étaient définis selon l’importance du module ou de l’unité.

Plus la matière est importante dans les études suivie, plus le cœfficient est élevé et le contraire est valable. Dans notre département, nous avons trois principales unités divisées en sous-unités qui comptent chacune 4, 3 et 3 matières. C’est-à-dire que nous avons 10 modules avec différents cœfficients avec évidemment le plus haut pour les principales matières.”

Les étudiants étaient fixés sur l’importance de chaque unité et surtout ce qu’elle peut leur apporter. “Or, il se trouve que nous nous sommes préparés et même avons passé nos examens sur la base de l’ancien système auquel nous sommes habitués. Et ce n’est qu’à la fin des examens que l’administration a affiché les nouveaux barèmes”. Et, surprise, ce sont les matières secondaires qui ont vu leurs cœfficients monter en flèche et le contraire pour les plus importantes.

“Un cœfficient de 3 pour le module de droit et 1 pour la comptabilité, c’est vraiment illogique pour des étudiants en gestion.” Ces derniers réclament l’application de l’ancien barème comme c’est le cas au niveau des autres universités en accordant la priorité aux spécialités.

Ils réclament, également, l’implication des délégués dans la prise de décision concernant les étudiants, l’orientation des étudiants par leur administration vers des entreprises pour leur stage pratique, l’octroi de moyens pédagogiques, l’ouverture de bureaux pédagogiques pour expliquer aux étudiants le système LMD et l’ouverture du dialogue entre l’administration, les étudiants et leurs enseignants. La plate-forme de revendications des étudiants a été adressée au doyen de la faculté et au recteur de l’université d’Alger III. Enfin, une réunion devrait avoir lieu aujourd’hui entre le doyen et les étudiants.

MALIKA BEN