C’est le branle-bas de combat… à huis clos
Les formations politiques ont eu le plus grand mal à confectionner leurs listes de candidats.
A quelques heures de l’expiration du délai de dépôt des listes de candidatures aux élections locales, l’incertitude s’est emparée des partis en lice. C’est le branle-bas de combat… à huis clos. Dans cette consultation de proximité, l’équation personnelle des P/APC sortants bouleverse souvent les rapports de force électoraux. Néanmoins, quelques configurations apparaissent particulièrement favorables aux machines électorales notamment le FLN et le RND. Les candidats locaux issus d’autres partis qui n’avaient pas pignon sur rue durant le mandat précédent, s’ils parviennent à figurer sur des listes, peuvent caresser l’espoir en ces temps d’abstentionnisme. Cela est d’autant plus valable que les cas de cumul de deux à trois mandats à la tête de la même municipalité sont légion à travers le territoire national. Le basculement des communes, du moins celles de taille modeste au profit d’autres formations politiques est probable du fait de crises qui traversent les principaux partis, selon les observateurs.
L’élection des représentants aux APW parallèlement au renouvellement des APC, sera caractérisé par les enjeux relatifs aux sénatoriales et présidentielles de 2014. A quelques heures de l’expiration du délai pour le dépôt des listes au niveau des Drag, la majorité des partis contactés ne sont pas en mesure d’avancer le nombre de wilayas et de communes où ils seront présents. Hormis le parti majoritaire à la Chambre basse, le FLN dont le porte-parole, Kassa Aïssi, affirme, avant même la validation des liste, à qui veut bien l’entendre que «son parti sera présent à travers les 48 wilayas et 1 541 communes», les autres sont incapables de dire quel cap ils ont franchi dans le processus de confection des listes de candidatures. La montée de la contestation des listes du FLN au niveau local est quotidiennement rapportée sur les colonnes des quotidiens de la presse nationale. Mohamed-Seghir Kara, coordinateur des redresseurs de l’ex-parti unique, a indiqué que quelques militants et partisans du mouvement de redressement ont pris l’initiative de confectionner des listes au niveau de leurs circonscriptions. Autrement dit, autant de listes parallèles et concurrentes qui pourront grignoter sur l’électorat du FLN. Quant au secrétaire général du FAN, Djamel Benabdeslam, il montre un certain pessimisme compte tenu de difficultés d’ordre administratif et bureaucratique qui empêchent sa formation récemment agréée d’atteindre le résultat escompté sur ce plan. Hamlaoui Akouchi, le secrétaire général d’El-Islah est sur la même longueur d’ondes que les autres responsables de formations politiques. «Pour l’instant, rien de nouveau concernant la confection des listes», s’est-il contenté d’indiquer. Une attitude qui cache mal la déception de ce parti islamiste quant au défi d’être présent au niveau du maximum des localités et des wilayas. Hormis le FLN, aucun parti ne semble être satisfait. Occupés ou s’attelant à apporter les dernières retouches, les QG des partis en ébullition ont opté pour le mode «off». Par ailleurs, près d’une cinquantaine de partis prendront part au scrutin des locales. Cinq nouveaux partis politiques ont été agréés récemment par le ministère de l’Intérieur. Pour rappel, lors des élections législatives du 10 mai dernier, le président de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives avait dénoncé les dépassements de l’administration lors de la préparation des législatives. La Cnisel avait même remis en cause la transparence des législatives. Mais le président n’a répondu à aucune des correspondances de la Cnisel. Il n’est pas aisé d’anticiper sur les résultats des prochaines élections locales du 29 novembre prochain sur la base des législatives du 10 mai dernier car chaque scrutin a sa propre spécificité. Toutes nos tentatives de joindre le RND sont restées vaines.