Le déficit de la balance commerciale de l’Algérie s’accentue, L’impact négatif de la chute du Brent

Le déficit de la balance commerciale de l’Algérie s’accentue, L’impact négatif de la chute du Brent

L’Algérie n’arrive plus à s’affranchir de l’impact négatif de la chute drastique des prix du pétrole sur l’économie nationale. Après l’embellie économique, l’heure est à l’appréhension.

L’inquiétude s’empare, en effet, des dirigeants du pays car la dégringolade des cours pétroliers, quand bien même elle s’offrait parfois un temps de répit, a atteint des niveaux trop bas en comparaison à une période faste où le brut caracolait à 115 dollars le baril.

Premier motif justifiant cette préoccupation : la courbe descendante que suit la balance commerciale du pays. Ce qui était une simple contraction de l’excédent de la balance commerciale, il y a presqu’une année, s’est transformée en un véritable déficit de 4,32 milliards de dollars durant les quatre premiers mois de 2015. Une tendance

négative déjà subie pendant le 1er trimestre avec un déficit de 1,73 dollar. Une telle contreperformance de l’économie algérienne sonne comme un avertissement au gouvernement, contraint de composer avec cette nouvelle donne sur la scène socioéconomique et de trouver par là même des solutions à cette problématique naissante. La propension baissière prise par les cours du pétrole ne fait que rendre plus complexe la situation. Le prix du Light Sweet Crude (West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet a fini vendredi dernier à

59,72 dollars sur le New York

Mercantile Exchange (Nymex), contre 59,44 dollars le vendredi précédent.  Cette baisse enregistrée depuis juin 2014 a fait perdre au brut près de 60% de sa valeur en quelques mois seulement en raison d’une surabondance d’offres et d’une demande toujours en déclin.

Cette tendance baissière a été accentuée le 27 novembre dernier par la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de maintenir son plafond de production. Même si les prix ont connu un léger rebond ces dernières semaines, il semblerait que le marché ait connu une transformation radicale, et les prix ne pourraient plus retrouver leurs pics passés.

Le prix moyen du baril de Sahara Blend est passé ainsi de 47,91 dollars le baril en janvier à 58,18 dollars le baril en février, soit une hausse de 10,27 dollars. Mais en dépit de cette augmentation, les cours du pétrole algérien demeurent loin de leurs niveaux enregistrés durant la même période de l’année écoulée, dépassant alors les 109 dollars le baril. Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Opep ont estimé que la remontée des prix reposait sur des bases fragiles. “Il serait prématuré de dire que l’Opep a gagné le bataille du marché car celle-ci ne fait que commencer”, a estimé l’AIE.