Le débrayage s’étalera sur trois jours,Les lycées en grève à partir de demain

Le débrayage s’étalera sur trois jours,Les lycées en grève à partir de demain

Les enseignants, tous cycles confondus, ont reçu l’appel de la Fnte à débrayer

Le secteur de l’éducation entame demain une série de grèves à laquelle ont appelé au moins cinq syndicats.



L’appel lancé par la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (Fnte), affiliée à l’Ugta, pour une grève de trois jours, prendra effet à partir de demain. Les élèves sont priés de rester chez eux ou de regagner la maison si les enseignants ne se présentent pas. Et pour cause, les éducateurs risquent de bouder les établissements scolaires pour demander une meilleure prise en charge des revendications des travailleurs du secteur.

Les enseignants, tous cycles confondus, ont reçu il y a quelques jours l’appel de la Fnte à débrayer. Dans un document de deux pages, la Fédération a expliqué les raisons de ce mouvement de protestation. Il s’agit, particulièrement, des vieilles revendications de la corporation: statut particulier et régime indemnitaire. Mais, selon les observateurs, il est fort probable que la grève soit timidement suivie, vu la faible représentativité de ce syndicat affilié à l’Ugta. Ils en veulent pour preuve le taux de suivi très minime des grèves initiées par le passé par la Fnte. D’ailleurs, nombreux sont les enseignants qui disent tourner le dos à l’appel.

LG Algérie

La décision de recourir au débrayage a été prise, rappelons-le, il y a quelques jours au siège de la Centrale syndicale, à l’issue d’une réunion entre le bureau exécutif de la fédération et les secrétaires généraux.

Mais les couacs de la rentrée scolaire qui vient juste de commencer ne se limitent pas à cette grève.

La Fnte risque de renouveler son appel à la grève juste après la fin du premier mouvement si entre-temps la tutelle ne concrétisait pas les doléances.

Un appel qui risque de voir la date coïncider avec l’appel de quatre syndicats autonomes à un large mouvement de protestation.

En effet, pour le 10 de ce mois, le secteur risque une paralysie totale. Quatre syndicats ayant fait leurs preuves par le passé et non des moindres se mobilisent pour tenir tête à la tutelle à partir de cette date.

Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), ont, chacun, de son côté, lancé l’appel à leurs adhérents de boycotter les cours à partir de ce 10 octobre. Le Snte observera une grève de quatre jours et qui sera relancée le 16 octobre si rien n’était fait entre-temps.

Le Cnapest et l’Unpef ont appelé, eux, à une grève illimitée à partir du 10 octobre prochain alors que le CLA a opté pour une grève cyclique de trois jours.

Les adjoints de l’éducation ne sont pas en reste de ces mouvements de protestation. Ce 10 octobre, ils seront de la partie et entameront, eux aussi, une grève avec les autres syndicats.

Tous ces syndicats sont concernés, à quelques exceptions près, par les mêmes revendications.

Il s’agit de la gestion des oeuvres sociales, avec des visions différentes, de l’amendement du statut particulier et de la révision du régime indemnitaire.