Le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a annoncé, hier, que la SNTF compte reprendre d’une manière progressive des dessertes régionales perdues du fait du manque de moyens, rappelant que l’entreprise avait perdu sa part de marché sur le trafic régional.
Le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a annoncé, hier, que la SNTF compte reprendre d’une manière progressive des dessertes régionales perdues du fait du manque de moyens, rappelant que l’entreprise avait perdu sa part de marché sur le trafic régional. «Nous allons récupérer toutes les dessertes régionales qu’on a perdues à cause du manque de moyens, puisqu’à la fin de 2013, on n’avait que trois autorails qui couvraient ces dessertes», a déclaré M. Bendjaballah sur les ondes de la chaîne III.
À cette occasion, le DG de la SNTF a affirmé : «Nous venons d’acquérir des pièces de rechange grâce aux efforts consentis par notre atelier de Sid Mabrouk. Nous sommes heureux d’annoncer que nous avons atteint le nombre de 10 autorails opérationnels. Ce qui nous a permis déjà de récupérer certaines lignes régionales, à l’image de Batna via M’sila et Biskra, en attendant d’autres», a t-il expliqué.
Questionné sur le transport vers la banlieue d’Alger, l’invité a ajouté : «Nous sommes en train d’augmenter le volume du trafic, parce qu’il y a une forte demande quotidienne, que ce soit sur le côté Est ou Ouest, il s’agit de s’intégrer dans une logique régionale, dans la continuité de ce qui est projeté, pour augmenter le volume du trafic», a ajouté le patron de la Société nationale du transport ferroviaire qui, par la même occasion, a tenu à assurer que la volonté des pouvoirs publics est réelle sur ce projet qui viendra compléter ce qui est déjà réalisé ou est en train de l’être, citant, à titre d’exemple, la ligne en direction d’El-Affroune et de Thenia.
«Nous sommes en train d’élargir notre gamme de produits et aller vers des heures tardives, c’est-à-dire au-delà de 19h, et pourquoi pas 20h dans un proche avenir.»
«Nous sommes conditionnés par quelques petites contraintes qu’on est en train de régler pour essayer d’offrir à nos usagers des horaires qui se rapprochent de plus en plus des horaires du métro et du tramway pour s’inscrire dans l’inter-modalité», a-t-il dit. Évoquant l’acquisition de nouveaux autorails, M. Bendjaballah a rappelé que «pas moins de 17 nouveaux autorails ont été commandés exclusivement pour les grandes lignes, l’inter-ville, pour un montant de 21 milliards de dinars». Dans l’immédiat, selon M. Bendjaballah, la SNTF s’efforcera de renforcer sa présence sur les lignes où elle trouve du mal à satisfaire la demande, à l’instar d’Alger, Oran, Constantine, Annaba, Béjaïa et Chlef.
Au sujet de l’électrification du rail, il a fait savoir que, si actuellement seuls 3.800 kilomètres sont exploités, dans deux années, en revanche, l’électrification des trains atteindra les 12.500 kilomètres, avant que la totalité du réseau ne soit effectivement électrifiée en 2025.
Par ailleurs, sur le plan de la formation du personnel, M. Bendjaballah a beaucoup insisté sur la redynamisation des écoles des apprentis dans les différentes unités ferroviaires et sa mise à niveau pour assurer la relève. «Il est temps de préparer une jeunesse capable de conduire des engins à grande vitesse, d’entretenir des infrastructures et des équipements et d’offrir des prestations de qualité», a-t-il souligné.
La SNTF «est en phase de création d’un projet de formation dans les métiers ferroviaires en partenariat avec un réseau de formation de la Société nationale des chemins de fer française (SNCF)».
S’agissant du transport de marchandises, le premier responsable de la SNTF ambitionne que cette dernière se diversifie davantage. «La SNTF est pleinement concernée…
Nous serons amenés à assurer le transport de la production au fur et à mesure du développement des projets industriels», a-t-affirmé. Rappelant que «pour l’instant, la part de la SNTF ne dépasse pas les 2% du transport de marchandises», il souligne : «Notre objectif est de passer à 17% de parts de marché dans les années à venir.» «Le marché change, il est temps de concurrencer la voiture, le camion et même l’avion… Tout est possible, à condition d’avoir les bons moyens matériels», a-t-il conclu.
Sihem Oubraham