Le cycle des audition démarre demain,A quoi servent les évaluations

Le cycle des audition démarre demain,A quoi servent les évaluations
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Ce qui est sûr, le lancement du traditionnel cycle des audiences a mis fin aux spéculations quant au changement de gouvernement attendu depuis les élections du 10 mai dernier.

Le défilé des ministres commence demain. Les membres de l’équipe de M.Ouyahia se rendront à tour de rôle au Palais de la présidence pour rendre compte de leurs activités, chacun dans son secteur respectif. Comme à l’accoutumée, le président de la République va présider une série d’audiences qu’il consacrera à l’examen des différents secteurs d’activité. Après 15 jours de congé, les ministres reprennent aujourd’hui avec comme seul souci, le casse-tête des auditions qui dure de longues heures. Selon une source proche des milieux concernés, les auditions s’étalent sur une journée entière.



«Nous sommes appelés à expliquer dans le détail les réalisations et les dépenses faites au courant de l’exercice 2011/2012», précise la même source. Au menu, des rapports consistants, bourrés de chiffres sur les réalisations achevées au courant de l’année seront présentés. Les ministres ont été, depuis trois mois, instruits par la présidence de la République de préparer leurs dossiers à soumettre au chef de l’État. Ces derniers devaient remettre leurs rapports bien avant leur départ en congé, plus précisément le 30 juin dernier.

Certains ministres auront une double tâche. En assurant l’intérim d’un autre secteur, ces derniers seront, nous indique-t-on, convoqués à deux reprises au palais d’El-Mouradia. Il s’agit entre autres du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, de l’Énergie, Youcef Yousfi, de l’Habitat Noureddine Moussa, de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal et de l’Intérieur, Daho Ould Kablia. Ces membres de l’Exécutif assurent depuis le 25 mai la gestion des portefeuilles suivants, du Travail et de l’Emploi, la Poste et les Technologies de l’information et de la communication, les Travaux publics, l’Enseignement supérieur, les Transports et l’Aménagement du territoire. La tâche n’est pas aisée durant ce mois sacré de Ramadhan.

Outre leurs propres secteurs, ils sont appelés à défendre le bilan de leurs homologues. Certes, les rapports sont rédigés par le staff du secrétaire général du ministère, il n’en demeure pas moins que les ministres doivent être informés de tous les détails. D’autant plus qu’il s’agit des secteurs importants qui ont des projets stratégiques, à l’image du secteur des Travaux publics, du Travail et de l’Emploi, l’Enseignement supérieur.

A quoi servent ces auditions? Le chef de l’Etat remet-il en cause les bilans qui lui sont présentés ou prend-il pour argent comptant ce que les membres de l’Exécutif lui communiquent? Il semblerait cependant, que les audiences de ce Ramadhan seraient «spéciales» et auraient une portée plus tranchantes qu’elles ne l’ont été auparavant.

Certes, c’est cela même l’intérêt de telles audiences reportées, singulièrement, au profil qui sera celui du futur staff gouvernemental. Reste toutefois de savoir ce qui sortira de concret de ces réunions. Pour autant, lancé depuis plus de quatre ans, le traditionnel cycle des auditions du Ramadhan n’a pas induit grand-chose. Preuve en est, ni sanction, ni changement de responsables, dans le cas où le travail aurait été estimé négatif. Ni mise en exergue des départements qui ont réussi dans leur mission. Aucune décision n’a été prise dans ce sens ou dans l’autre.

Les auditions sont sanctionnées par de longs communiqués repris par l’agence APS, qui donnent lieu à des exposés chargés de chiffres difficilement vérifiables. D’ailleurs, le chef de l’Etat n’a pas manqué de le souligner, lors d’une de ses sorties sur le terrain, accusant des ministres qui auraient fourni des bilans pas tout à fait justes ne reflétant pas la réalité du terrain.

Ce qui est sûr, le lancement du traditionnel cycle des audiences a mis fin aux spéculations quant au changement de gouvernement attendu depuis les élections du 10 mai. Alors que toute l’opinion publique s’attendait à un changement de gouvernement comme cela a été promis, le lancement des auditions vient de confirmer le maintien du statu quo pour une durée non déterminée.