« Kounta Dallah : c’est le nom de l’homme désormais le plus recherché de Côte d’Ivoire. Les autorités ont présenté à la presse une photo apparemment prise par une caméra de surveillance d’un homme de peau noire, cheveux rasés et portant une tunique blanche et verte. Il serait le coordinateur de l’attaque du 13 mars à Grand Bassam.
Si le ministre de l’Intérieur et le procureur sont formels sur son nom et donc son identité, ils ne souhaitent pas donner plus de détails sur son âge, sa nationalité, sa ville ou bien sa région d’origine : « Question de sécurité », indique le procureur. « On ne voudrait pas qu’il y ait des représailles. » Voilà ce qu’on a pu lire dans les colonnes de journaux en ligne, ici l’extrait ayant été emprunté au site de RFI.
Beaucoup de lecteurs se sont interrogés sur la signification des propos de l’homme de loi ivoirien, et des ressortissants de son pays se sont exprimés en réfutant ce point de vue sur le fond : « Je ne vois pas pourquoi dans d’autres pays comme la France, la Belgique ou le Mali, on révèle la nationalité des assaillants sans qu’il y ait de crainte de représailles et qu’ici en Côte d’Ivoire, on prenne des précautions. C’est ridicule, infondé » a réagi un internaute sur twitter.
D’aucuns voient dans cette polémique une volonté de cacher les difficultés d’une enquête qui n’avance pas, si l’on se réfère à la communication officielle depuis l’attentat commis il y a dix jours maintenant. Pourtant, de nombreux experts étrangers sont venus prêter main-forte aux enquêteurs ivoiriens. Alors, maladresse pour dissimuler un déficit ou polémique tactique pour une diversion en vue de tromper le réseau de soutien des terroristes ? Les jours qui viennent permettront de le savoir.