A quelques jours du mois de Ramadhan, l’on ne sait toujours pas sous quelle forme les nécessiteux vont bénéficier de l’aide de l’Etat. Alors que le ministère de l’Intérieur, à travers les Assemblées populaires communales (APC), évoque la distribution de couffins, le Croissant rouge algérien, lui, a décidé d’attribuer des sommes d’argent, fixées à 10 000 DA.
Saida Benhabiles a justifié sa démarche par la volonté de préserver la dignité des familles nécessiteuses et a affirmé qu’elle ne fait plus confiance aux maires, chargés, d’habitude, d’élaborer les listes des bénéficiaires du fameux couffin. La présidente du CRA n’a toutefois pas proposé sa propre méthode pour recenser les bénéficiaires. Les déclarations de la nouvelle présidente du Croissant rouge algérien, qui est à son premier Ramadhan à la tête de cette organisation humanitaire, ne semble pas beaucoup plaire au ministère de l’Intérieur.
Un département chargé d’organiser et de coordonner cette opération à chaque mois de Ramadhan. En fait, officiellement, l’opération couffin de Ramadhan a été reconduite pour cette année. A titre d’exemple, un total de 24.312 familles nécessiteuses sont concernées cette année par l’opération du couffin de Ramadhan. L’opération constitue, officiellement, en la distribution de couffins alimentaires au profit de familles nécessiteuses. Une décision qui concerne toutes les wilayas à l’échelle nationale.
Selon des sources médiatiques, le département de Belaiz a tout finalisé et une instruction a été même adressée aux autorités locales, portant modalités d’organisation de cette opération. L’on apprend notamment que le couffin contiendra des produits alimentaires d’une valeur de 3.500 DA. Il sera remis directement aux bénéficiaires à leurs domiciles, afin d’éviter les grandes queues et l’anarchie qui caractérisent cette opération.
Tout compte fait, l’absence de cohésion entre le ministère de l’Intérieur et le Croissant rouge risque de ne pas trop arranger les affaires des familles qui comptent sur l’aide de l’Etat, pour faire face aux dépenses du mois du jeûne. Durant les années précédentes, l’opération de distribution du couffin de Ramadhan a toujours été effectuée dans l’anarchie et la confusion les plus totales. Des coups de colère ont été enregistrés dans de nombreuses localités du pays, en raison du favoritisme et du détournement du couffin.
Pis encore, parfois les familles nécessiteuses ne se voient attribuer le couffin qu’aux derniers jours du mois de Ramadhan, voire à la fin. De même pour les communes ayant déjà opté pour le versement de sommes d’argent au profit des familles pauvres, des retards ont été enregistrés, au grand dam des pères et mères de familles ne savant à quel saint se vouer. Cette année, l’on craint que le scénario se reproduise et que la polémique entre le ministère de l’Intérieur et le CRA n’ait pour répercussion de compliquer encore davantage la vie des familles pauvres.
M. S.
