Le crime organisé est en passe de s’ériger en véritable menace pour la sécurité du pays. Cette forme de criminalité bien structurée est devenue l’apanage d’individus aguerris en matière de pratique délictuelle.
Le crime organisé concerne également les activités de réseaux spécialisés en matière de trafic de drogue, d’armes, de vols de véhicules, falsification en tout genre, contrebande et différentes atteintes à notre économie nationale. Les statistiques communiquées hier par le commandement de la Gendarmerie nationale se rapportant au bilan des activités de cette corporation pour le compte du mois de novembre écoulé attestent d’une progression inquiétante de la filière du crime organisé.
Quelque 1111 affaires ont été constatées dans ce domaine, faisant ainsi ressortir une moyenne avoisinant la quarantaine d’affaires qui, durant le mois passé, était recensées quotidiennement au niveau des différentes brigades de gendarmeries à travers le pays.
Des affaires dont le traitement s’est traduit par l’arrestation de quelque 1550 personnes, soit une moyenne d’une cinquantaine d’individus interpellés chaque jour par les gendarmes
Toujours pour le compte du mois de novembre écoulé, la contrebande arrive en tête du peloton en matière d’affaires criminelles traitées par la gendarmerie. 343 affaires ont été recensées où sont impliqués 172 individus.
451 arrestations en un mois pour trafic de drogue
En seconde position arrive le trafic de stupéfiants (272 affaires). Le nombre d’arrestation dépasse de loin celles enregistrées en terme de lutte contre la contrebande.
C’est en effet un total de 451 personnes qui ont été interpellées pour trafic de stupéfiants, ce qui dénote d’une part que la proportion de la population délinquante opérant dans les réseaux de drogue inquiète par sa progression alarmante.
D’autre part, le nombre d’arrestations enregistrées en un seul mois dans le domaine de la lutte contre les stupéfiants atteste de l’efficacité de la stratégie mise en place par la gendarmerie en matière de lutte contre ce fléau sur lequel on ne cessera de tirer la sonnette d’alarme sur ses conséquences terribles sur la société.
57 affaires liées au trafic de véhicules ont été par ailleurs recensées durant le mois passé, dont le traitement par les services de la gendarmerie s’est traduit par l’arrestation de plus d’une centaine de personnes. 19 affaires de fausse monnaie ont abouti au mois de novembre dernier à l’arrestation de 33 personnes dont une vingtaine a été aussitôt écrouée.
184 étudiants arrêtés en novembre 2010
6680 individus, dont 170 femmes, ont été arrêtés durant le mois de novembre par la Gendarmerie nationale. Parmi ces derniers, quelque 2137 ont été écroués suite à leur présentation devant la justice. La majorité des arrestations concerne des individus n’exerçant aucune fonction.
C’est ce qui ressort des différents communiqués mensuels de la Gendarmerie nationale. Mais ce qui retient le plus l’attention dans le bilan du mois de novembre c’est l’arrestation de 184 étudiants. Ce qui dénote d’une certaine gravité dans la mesure où une telle implication de la communauté estudiantine dans les différentes formes de criminalité témoigne d’une régression des mœurs alors que jadis l’université était un exemple à suivre pour la société dans son ensemble.
Karim Aoudia