Le crédit à la consommation, décidé par la dernière tripartite et entériné par la loi de finances 2015, sera validé mercredi au niveau du gouvernement qui va endosser le décret exécutif y afférent, a déclaré, mercredi, le ministre du commerce, Amara Benyounes.
Ce type de crédit concernera tout produit fabriqué ou monté en Algérie alors que les produits importés en seront exclus, a-t-il précisé sur les ondes de la radio nationale.
Le texte prévoit que le remboursement ne doit pas dépasser 30% des revenus du demandeur, soit un montant dont la négociation sera ouverte entre l’acheteur et sa banque, a-t-il souligné.
Abordant la régulation du marché, le ministre a indiqué que cette exigence nécessitait la réalisation de marchés de grande distribution.

Relevant le déficit existant en terme de marchés de gros, il a noté qu’une dizaine de marchés de ce type est en cours de réalisation à travers le territoire national et qui seront achevés dans les 18 à 24 mois à venir, permettant d’alléger la pression sur la demande des fruits et légumes.
Au sujet des importations qui ont atteint les 60 milliards de dollars en 2014, M. Benyounes a exprimé sa détermination à assainir le commerce extérieur international en évoquant « un certain nombre de pratiques qui continuent jusqu’à présent et qui ne sont pas acceptables ».
« Je tiens à rassurer que tous les opérateurs économiques qui sont dans la légalité n’ont absolument rien à craindre », a tenu à préciser le ministre.
Concernant le marché informel, qui représente 3.700 milliards de DA, soit 40 milliards de dollars, le ministre a admis que ce phénomène est « problématique » par le niveau qu’il a atteint et qu’il peut devenir « dangereux » pour la relance de l’économie nationale.
Après une conférence sur l’informel, organisée en janvier dernier par son département ministériel, une seconde est prévue dans les semaines à venir et qui devra être couronnée par des recommandations visant à attirer l’informel vers la sphère formelle, poursuit-il, en ajoutant que cette mesure devra aussi s’appliquer au marché informel de la devise.