De passage, ce jeudi, sur les ondes de la radio nationale, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a relevĂ© que le coĂ»t du hadj, qui Ă©tait de 49 millions de centimes en 2016, ne devra pas dĂ©passer, cette annĂ©e, le seuil de 53 millions de centimes, justifiant cette lĂ©gĂšre hausse par, entre autres, lâaugmentation attendue des prix des transports, lors des dĂ©placements entre diffĂ©rents sites et lieux de cultes en Arabie saoudite, suite au renouvellement et Ă la modernisation de la flotte, notamment celle du transport terrestre.
M.âMohamed AĂŻssa qui sâexprimait Ă la ChaĂźne I, nuance cependant ses dĂ©clarations et prĂ©cisera que le coĂ»t final sera connu dâici peu, aprĂšs les nĂ©gociations qui seront entamĂ©es avec la partie saoudite dĂšs demain. «De toute les façons, on ne peut avancer aujourdâhui une tarification dĂ©finitive lorsquâon sait les fluctuations de la monnaie saoudienne, une donnĂ©e qui peut influencer sur le coĂ»t final du hadj», a-t-il expliquĂ© dans lâĂ©mission «LâinvitĂ© de la matinĂ©e». Pour cette saison, la bonne nouvelle reste incontestablement le retour Ă lâancien quota de 36.000 pĂšlerins attendus dans les Lieux Saints de lâislam alors quâils Ă©taient 28.800 en 2016.
Mieux, le ministre annonce que lâAlgĂ©rie va soumettre une proposition pour porter ce nombre Ă 40.000 hadjis dans les prochaines annĂ©es. «La rĂ©cupĂ©ration par lâAlgĂ©rie de son quota habituel de pĂšlerins dĂ©montre de la confiance quâa la dĂ©lĂ©gation algĂ©rienne dans les relations internationales», a-t-il estimĂ© en soulignant que les procĂ©dures restant les mĂȘmes, exceptĂ© comme il lâa indiquĂ©, lâaugmentation des tarifs des transports en Arabie saoudite.
InterrogĂ© sur lâidĂ©e Ă©mise par notre ministre des Transports et des Travaux publics sur lâĂ©ventualitĂ© de crĂ©er une ligne maritime pour le transport de nos hadjis vers les Lieux Saints de lâislam et dây aller donc par bateau, M. Mohamed AĂŻssa voit dâun bon Ćil cette proposition et ne ferme surtout pas la porte. «Si les conditions sont rĂ©unies dâici Ă la mi-mars, il serait dĂšs lors possible de recourir Ă cette option», a-t-il affirmĂ© non sans noter que les dĂ©lais sont serrĂ©s. «PassĂ©e cette Ă©chĂ©ance, ce sera trop tard et il faudrait du coup reporter cela Ă 2018. Les pĂšlerins seront dans ce cas lĂ , obligĂ©s de prendre lâavion», a ajoutĂ© le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.
Concernant lâopĂ©ration du Hadj 2016, il souligne que son Ă©valuation doit ĂȘtre dâabord soumise Ă un nombre de «critĂšres» et considĂšre que le fait que le nombre des dĂ©cĂšs des AlgĂ©riens nâĂ©tait pas considĂ©rable et a baissĂ© par rapport aux autres annĂ©es demeure un bon signe. «Câest surtout grĂące au suivi mĂ©dical de la dĂ©lĂ©gation du Hadj et dâune meilleure prise en charge, notamment le jour dâArafat. Les hadjis Ă©taient suivis par des mĂ©decins et contraints Ă bien se nourrir et leurs lieux de rĂ©sidence Ă©taient proches des sites sacrĂ©s, «sâest fĂ©licitĂ© Mohamed AĂŻssa qui a rĂ©vĂ©lĂ© que les accompagnateurs algĂ©riens ont Ă©tĂ© classĂ©s dans le top 10 des meilleures dĂ©lĂ©gations Ă©trangĂšres. «Nous souhaitons faire mieux cette annĂ©e dâautant que lâĂšre de la paperasse est dĂ©sormais rĂ©volue puisque lâArabie saoudite impose lâusage des technologies de lâinformation et de la communication dans le processus, du dĂ©but Ă la fin. MĂȘme le visa se fera par Internet», a-t-il signalĂ©.
El-Ahmadia, des pratiques Ă©trangĂšres Ă nos mĆurs
Lâautre sujet phare sur lequel, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs sâest longuement attardĂ© est la question de la secte dâEl Ahmadia dont plusieurs membres ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s ces derniĂšres semaines par les services de la sĂ»retĂ© nationale et de la gendarmerie nationale, la derniĂšre opĂ©ration en date Ă©tant lâinterpellation, il y a quelques jours, dans la wilaya de Chlef, du chef national de cette secte et 11 de ses disciples. «Câest devenu une affaire centrale qui fait partie des prĂ©occupations de lâĂtat algĂ©rien «, a-t-il rĂ©sumĂ© la situation.
M.âMohamed AĂŻssa assure Ă ce propos, se rĂ©fĂ©rant Ă aux conseils scientifiques algĂ©riens, qui ont Ă©tudiĂ© la question, que cette secte ne se base nullement sur des principes islamiques et soutient quâelle se situe en dehors de notre religion. «Que les musulmans sachent que lâappartenance Ă El Ahmadia est une appartenance Ă un cercle non musulman. Ils disent quâil sâagit dâun mouvement musulman. Si câest le cas, quâils se plient aux dĂ©cisions des savants de lâislam», a-t-il affirmĂ© en se montrant en revanche rassurant sur les intentions de lâEtat algĂ©rien. «Cela ne veut pas dire quâon veut jeter les membres de cette secte Ă la mer (âŠ) Mais il y a des lois en AlgĂ©rie qui Ă©voquent la pratique du culte non-musulman et qui imposent un certain nombre de rĂšgles», a-t-il soulignĂ©.