Le tribunal de Annaba
Cette affaire d’atteinte à la pudeur met en cause Baroche, principal accusé, avec quatre médecins.
Le tribunal criminel, près la cour de Annaba, a retenu 7 ans de prison ferme à l’encontre de l’homme d’affaires français Jean-Michel Baroche et d’une amende de 200.000 DA, au terme du procès qui s’est tenu au tribunal criminel de Annaba, alors que ses coaccusés, R. Briki, A. Saâdna, Y. Matmati et F. Amamra ont été condamnés respectivement à 6, 4 et 1 ans d’emprisonnement.
Pendant que B. Y., K. H. et N. S., des médecins, comparaissant libres, ont été acquittés. Notons que les huit personnes qui sont poursuivies pour une affaire d’atteinte aux moeurs, ont été jugées à huis clos, jeudi, sous haute surveillance et surtout dans une ambiance très tendue.

Cette affaire d’atteinte à la pudeur met en cause, rappelons-le, Jean-Michel Baroche, principal accusé, avec quatre médecins, dont trois sont gynécologues, l’ex-vice-président de l’APC de Annaba, une fonctionnaire de la wilaya et un chauffeur, poursuivis pour production et diffusion de films pornographiques, incitation à la débauche, viol, détention de drogue et non dénonciation de crime, entre autres, chefs d’accusation retenu par l’arrêt de renvoi.
L’affaire avait été mise à nu en avril 2012, lorsqu’une victime avait déposé plainte pour viol contre Jean-Michel Baroche en dénonçant le réseau de débauche que couvrirait l’agence de mannequinat.
Une information judiciaire avait été ouverte par les services sécuritaires relevant de la sûreté de wilaya de Annaba. L’enquête s’était soldée par des témoignages accablants de la part des autres jeunes filles qui fréquentaient, pour des raisons soi-disant professionnelles, une villa huppée du quartier résidentiel, Kouba, à Annaba. Visiblement, l’agence servait officiellement de siège de l’agence Glamour Arabian Talent et accessoirement à l’organisation de «ballets roses» auxquels étaient conviés des amis de Jean Michel Baroche dont, l’ex-vice président de l’APC de Annaba. Les investigations avaient mené jusqu’à d’autres acteurs, l’exemple du chauffeur de Baroche, la fonctionnaire de la wilaya et les médecins gynécologues.
Arrêtés le 11 avril 2012, les principaux mis en cause, Jean-Michel Baroche et ses coaccusés, avaient été déférés devant le juge d’instruction, près le tribunal de Annaba qui avait ordonné la mise sous mandat de dépôt de J-M.B, l’ex-élu de l’APC de Annaba, le chauffeur, un gynécologue et l’employée de la wilaya, pendant qu’il plaçait les trois autres médecins sous contrôle judiciaire.
Comparaissant pendant deux journées devant la barre du tribunal criminel, les mis en cause ont été condamnés très tard dans la soirée de vendredi à samedi, à des peines allant de sept à un an de prison ferme, avec trois acquittements.