C’est en présence des autorités locales, et à leur tête le wali, M. Abdelmalek Boudiaf, des députés d’Oran, du président de l’APW, des élus de l’APC et des représentants de la société civile, que le bilan d’une année d’activité de l’Assemblée populaire communale (APC) d’Oran a été présenté.
C’est, en effet, dans la salle archi-comble du cinéma «Es-Saâda» qu’une projection audiovisuelle retraçant une année d’activités de l’APC a eu lieu, se rapportant à l’ensemble des domaines, et ce, après trois années de léthargie.
Dans son intervention, le maire, M. Hassam Zineddine, avancera: «La priorité a été donnée au développement de la ville et au travail de proximité. La 2ème capitale du pays a besoin d’une attention particulière. Grâce au wali, d’importants projets ont connu le jour et le problème épineux du logement commence à se résoudre avec la formule des pré-affectations».
Le bilan présenté relate l’installation d’appareils de chauffage dans les écoles et leur restauration, la réalisation d’espaces verts et de terrains de jeux pour enfants, l’aménagement de la ville, la numérisation des actes de naissance, de mariage et de décès, l’achat de bennes-tasseuses et l’enlèvement de tonnes et de tonnes d’ordures sous lesquelles la ville d’Oran croulait. Selon le bilan, l’éclairage public de la ville d’Oran est passé de 27.000 points lumineux à 37.000, en l’espace d’une année, sans compter l’installation de plaques directionnelles lumineuses et le ravalement des façades des immeubles.
Il y a lieu de signaler, dans ce contexte, que 500 immeubles sont concernés par ce ravalement. Après avoir été entièrement mises aux oubliettes, les activités sportives et culturelles ont, quant à elles, connu un important développement à la faveur des riches programmes qui ont été concoctés l’été dernier et au mois de Ramadhan.
LE WALI : «C’EST MOI QUI DÉCIDE»
Dans son intervention, le wali, M. Abdelmalek Boudiaf, a demandé à ce que ce que cette louable initiative de présentation de bilan semblable à celle de l’APC d’Oran se généralise dans l’ensemble des communes de la wilaya d’Oran. «Je demande aux chefs de daïra et aux présidents des APC, d’inviter les représentants de la société civile et les associations et de présenter leurs bilans. Les citoyens peuvent vous aider en donnant leur avis», a-t-il indiqué. Revenant sur le bilan de l’APC d’Oran, le wali a signalé que, pendant l’exercice 2010, le nombre des délibérations était très insuffisant: 30 au total.
«En 2011, il y a eu 144 délibérations. C’est aussi la première fois à Oran que les crédits alloués au plan de développement communal (PCD) ont été consommés. Ce qui est positif et encourageant. C’est une question d’hommes et de volonté. Oran a besoin d’un assainissement et d’une mise à niveau. Le terrain était grippé et des entraves il y a eu, mais cela ne nous a pas empêchés d’avancer.
Des équipements étaient à l’arrêt, telle la mosquée Ibn-Badis dont les travaux vont démarrer incessamment, ou encore le Palais des congrès», a précisé le wali qui a révélé au passage la situation de l’hôtel Châteauneuf dont le dossier a été volé de l’APC. «Lorsque les services de l’APC ont voulu lancer les travaux, ils n’ont pas trouvé de dossier au niveau du bureau d’études.
Vous volez, vous brûlez, vous vendez des dossiers. Je suis au courant de tout, mais cela ne nous empêchera pas d’avancer. C’est moi qui décide. Plusieurs problèmes ont trouvé solution et de nombreux projets nous attendent. Des projets que nous réaliserons de manière scientifique», a déclaré le wali qui a indiqué que la ville d’Oran a reçu, en 2011, la visite de quatorze millions de visiteurs.
JE N’AI PAS DE LOGEMENTS POUR CHAKLAOUA
«Le programme de développement de la wilaya est en marche et le visage de chacune des daïras a changé, elles qui n’étaient que des douars. 39.000 logements sont en voie de réalisation. J’ai appris ce matin (jeudi) que des habitants de Cheklaoua sont sortis à la rue pour réclamer des logements. Ils ont même barré la route. Cette animation locale n’a pas sa raison d’être. Pour l’instant, je n’ai pas de logements prêts à être attribués. Il existe un programme ambitieux et les travaux de construction sont en cours. Il faut patienter.
Oran n’a pas bénéficié de programme de logements sociaux depuis 1996, elle accuse un retard considérable que nous sommes en train de rattraper. Nous venons de signer un contrat de gré à gré avec les Chinois pour la construction de 4.600 logements sociaux», a révélé le wali. Revenant sur les inondations qui ont eu lieu lors des dernières averses, le wali a indiqué qu’une enveloppe financière de quatre milliards de centimes a été dégagée pour la réalisation d’avaloirs. En 2010, 2.000 avaloirs ont été réalisés, a-t-il dit.
A. Bekhaïtia
