Le coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie M. Mamadou Mbaye a choisi le Forum d’El Moudjahid pour annoncer qu’il veut innover et faire de la communication sur les missions et le rôle des agences onusiennes activant dans notre pays, son cheval de bataille. La célébration de la journée des Nations unies a constitué une opportunité pour M. Mbaye d’afficher son grand souhait d’informer le grand public algérien sur les activités des structures internationales relevant de l’ONU pour une meilleure visibilité et surtout lever toute ambigüité sur le travail accompli en collaboration avec le gouvernement algérien.
Accompagné de ses collaborateurs, représentant les 14 agences onusiennes installées en Algérie, certaines depuis l’indépendance, M. Mbaye a tenu à évoquer le nouveau cadre global de coopération stratégique en cours jusqu’à 2014, arrêté et signé au mois de juillet dernier par les autorités algériennes. En termes de relations Algérie – Instances onusiennes, le représentant tient à préciser qu’il s’agit essentiellement de partenariat. Car dira-t-il « l’Algérie est un pays donateur, avec une réserve de change de 150 milliards de dollars elle n’a pas besoin d’aide financière de la part des Nations unies. Elle aspire à une expertise de pointe et demande une valeur ajoutée. Et c’est cela notre plus grand défi ». Le conférencier a également tenu à rappeler les actions humanitaires de notre pays. L’Algérie est parmi les pays qui se sont inscrits dans la lutte contre la faim dans le monde et notamment dans la corne de l’Afrique. Ses actions se traduisent par des contributions financières, la dernière est estimée à 7 millions de dollars ou en nature. Comme elle contribue au fonctionnement du Bureau d’Alger des Nations unies. Le coordonnateur résident du système des Nations unies a également indiqué que l’Algérie est en mesure d’atteindre en 2015, les objectifs du millénaire en raison des efforts considérables réalisés dans le développement humain. Interrogé sur son appréciation en tant que représentant de l’ONU sur les réformes engagées dans notre pays il dira « nous apprécions énormément cette volonté de réformer. Et nous restons à l’écoute pour apporter un plus s’il nous l’est demandé ». Le conférencier estime qu’il « faut donner la chance à la transition », et parler de révolution « l’Algérie a vécu la sienne il y a bien longtemps » Et à propos de la situation des droits de l’homme dans notre pays, il dira « nous ne pouvons apporter des jugements. « Mais ce que l’on peut dire ; il faudrait apporter des améliorations à tous les acquis qui existent déjà ».
Le conférencier interpellé sur la mission des rapporteurs de l’ONU a rappelé la visite des 7 rapporteurs de l’Onu qui ont séjourné dans notre pays sur invitation du gouvernement. M. Mamadou Mbaye a tenu à préciser que leurs déclarations n’engagent que leur personne. Mettant à profit sa rencontre avec la presse, M. Mbaye a présenté les différentes agences de l’ONU présentes en Algérie, avec la définition de leurs missions respectives.
Parmi les agences onusiennes présentes en Algérie le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). Aussi, selon la représentante du bureau d’Alger, ils sont quelques 90.000 refugiés sahraouis installés dans des camps à Tindouf.
Il existe aussi 800 demandes d’asile en attente. A cela s’ajoute les 450 réfugiés urbains venus des pays du Moyen Orient et la région subsaharienne. En conclusion, il faut savoir que la conférence de Mamadou Mbaye a été une occasion pour les représentants de la presse nationale de mieux connaître les raisons de la présence des agences onusiennes en Algérie. Une présence dont l’objectif primordial est d’apporter assistance dans divers secteur et on citera entre autre l’appui qu’apportera la FAO à l’opération du recensement agricole qui va entamer la seconde phase. En résumé cette présence est justifiée par la coopération et le développement. L’initiative de M. Mbaye qui ne sera pas la première, et la dernière a réussi à lever l’équivoque sur la véritable mission des agences onusiennes qui n’interviennent que sur demande du gouvernement.
Nora Chergui
Journée des Nations Unies
Pour mieux connaître cette institution
La Journée des Nations unies marque l’anniversaire de la fondation des Nations unies, le 24 octobre 1945. Au printemps de cette année-là, des représentants de 50 pays se sont réunis à San Francisco pour mettre la dernière main à un document d’une portée considérable, la Charte des Nations unies. Le 24 octobre marque le jour où un nombre suffisant de ratifications ont été réunies pour lancer officiellement la nouvelle organisation.
La nouvelle institution mondiale qui émergeait du chaos et des ravages de la Seconde Guerre mondiale visait « à préserver les générations futures du fléau de la guerre, à proclamer de nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, et à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande ». En 1947, l’Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution proclamant que le 24 octobre sera appelé Journée des Nations unies et que ce jour sera consacré à faire connaître aux peuples du monde entier les objectifs et les réalisations des Nations unies et les rallier à son œuvre. La journée des Nations unies est aujourd’hui célébrée dans les 189 pays membres des Nations unies, petits et grands. En Algérie ; en raison de l’agenda chargé du ministre des Affaires étrangères, elle a été célébrée le 12 décembre.
Le saviez-vous ?
La contribution financière de l’Algérie au profit de la Corne de l’Afrique est de 7 millions de dollars. C’est en 2012 que sera lancé le recensement du secteur agricole, dans sa deuxième phase. Dans le cadre de la protection de l’environnement, un projet vient d’être approuvé en vue de l’élimination des PVC, des polluants persistants et particulièrement nocifs. Pas moins de 31 millions de personnes sont sous la responsabilité du Haut commissariat des réfugiés (HCR), dont 11 millions réfugiés, 200.000 rapatriés, 15 millions de personnes déplacées de leurs propres pays, 3 millions d’apatrides et 1 million de demandeurs d’asile. Les réfugiés qui vivent en Algérie sont au nombre de 90.000. 150 d’entre eux, vivent dans des zones urbaines et viennent du sud Sahara et du sud, moyen et proche orient. En 2010, le nombre d’enfants victimes de violence atteint 4.612 cas (2.852 chez les garçons et 1.760 chez les filles). Les violences sexuelles représentent 50 % de ces cas. Selon le représentant de l’OMS à Alger et non moins coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie, M. Mamadou Mbaye, les Algériens se portent bien. Cependant, il faut être vigilant par rapport au sida, au tabac, à l’hypertension, le diabète et le cancer du sein. En Algérie, 16 % des employeurs indépendants sont des femmes.
S. G.