Le coordinateur régional du Snpsp, le dr djeghim soutient, «Les hôpitaux de la capitale de l’Est paralysés à 82%»

Le coordinateur régional du Snpsp, le dr djeghim soutient, «Les hôpitaux de la capitale de l’Est paralysés à 82%»
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La grève a été largement suivie à l’est du pays. Il y a des régions qui ont observé un gel important. C’est le cas pour Mila

La grève a été largement suivie à l’est du pays. Il y a des régions qui ont observé un gel important. C’est le cas pour Mila. A Constantine, la mobilisation n’a pas dérogé à celle déjà constatée lors des précédentes grèves actionnées par le syndicat : le service minimum a été certes assuré, mais cela pénalise le fonctionnement optimal des établissements de soins. L’accalmie dans le secteur de la santé n’a pas survécu aux promesses de la tutelle. Le mouvement de protestation enclenché hier par le syndicat des praticiens de santé publique (Snpsp) confirme cette thèse. Le débrayage a été largement suivi dans la capitale de l’Est. Après la première journée de grève, le

24 novembre passé, les médecins sont revenus à la charge et ont répondu à l’appel du conseil national en amorçant le cycle d’arrêts de travail décidé lors de la réunion centrale. Et c’est gagné. Plus de 82% de taux de suivi ont sanctionné ce gel à l’échelle de la wilaya. «C’est un pourcentage qui confirme la mobilisation de la corporation qui est consciente de la légitimité de ses revendications», devait nous dire le docteur Djeghim, coordinateur régional des seize wilayas de l’Est. Et de renchérir : «Les praticiens dans les wilayas de l’Est ont marqué leur adhésion lors de cette entame. A Mila, à titre d’exemple, le pourcentage a atteint les 95%. Annaba et Khenchela ont enregistré respectivement 80% et 72%.»

Revenant sur les motifs de la grève notre interlocuteur évoquera essentiellement «la non prise en charge de l’application du projet de statut particulier entériné en 2011 entre le syndicat et la tutelle concernée», l’accès au grade principal et de principal chef et l’application de l’article 19 du statut particulier. Grades définis par le secteur selon trois types : patriciens spécialistes de la santé publique, praticiens principaux et praticiens en chef. Outre l’alignement de diplôme des pharmaciens et des dentistes (une équivalence directe entre anciens et nouveaux diplômés). La mise en application des arrêtés interministériels relatifs aux postes est aussi revendiquée avec en sus une interpellation du ministère sur la révision de la prime de prestation de soins.

LG Algérie

«La mobilisation autour des résolutions du conseil national est une condition sine qua non pour permettre à la corporation d’obtenir satisfaction pour leurs revendications, justes», estiment, pour leur part, quelques médecins en rupture avec la blouse blanche. «Nous sommes en grève et nous adoptons à l’unanimité la plateforme de revendications comme consignée par le bureau national», déclare un médecin actif au niveau d’un établissement de santé de proximité. Et d’ajouter : «La révision de passage de grade et la levée des entraves liées à la promotion des médecins aux postes supérieurs trainent encore malgré les directives et orientations émises par la tutelle.

C’est un point d’interrogation sur ces lenteurs incomprises.» Pour sa part, le docteur A. Zellit, exerçant à l’hôpital du Khroub qui emploie une quarantaine de praticiens, nous fera part de la réussite de ce début de débrayage. Il soulignera cependant la conscience de la collectivité médicale à assurer le service minimum au niveau des urgences comme cela est consigné dans le règlement général. «Il faut souligner que notre syndicat, considéré comme ’’père’’ comprend des généralistes des, pharmaciens et des chirurgiens-dentistes outre quelques spécialistes, car c’est le Snpsp qui a donné naissance à l’autre syndicat celui des praticiens spécialistes», a-t-il rappelé. Une partie de la santé publique a été ainsi paralysée au terme de cette première journée de contestation et les praticiens ne comptent pas faire marche arrière si le ministère ne «dépoussière» pas le statut ratifié en 2011 pour l’activer. Pour rappel, le syndicat des praticiens de la santé publique compte près de 900 adhérents dans la wilaya de Constantine.

N. H.