Le Jeune Indépendant : La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) n’a, finalement, pas signé l’accord de paix et de réconciliation au Mali
Hama Ag Sid Ahmed : « Oui, c’est vrai que la CMA a rejeté le paraphe car les conditions n’ont pas été acceptées par le gouvernement malien, c’est-à-dire des négociations sur les amendements en même temps que le paraphe et le signature. Il y a un nouveau blocage qui peut durer longtemps et remettre en cause le dialogue intermalien. Les autorités de Bamako sont les seules à avoir paraphé le projet d’accord et qui seraient amenés à le signer ».
Quoi faire pour débloquer la situation ?
« La communauté internationale impliquée dans ce processus est obligée d’accompagner ce processus car elle ne peut accepter que tous ses efforts, il y a plus de deux années, soient vains. La communauté internationale officielle impliquée au Mali et présente militairement (France, ONU) ne restera pas les bras croisés. Celle-ci est obligée de bouger les lignes d’ici peu ».

Le contact est-il maintenu avec l’Algérie ?
« Le contact est maintenu. Cependant, la situation est difficile. Il faut faire accepter au pouvoir malien d’aller vers des discussions qui lui permettraient de sortir du blocage ou impasse actuelle !!!! »
Quelle serait donc l’issue à cette crise ?
« La situation est difficile. La communauté internationale officielle impliquée au Mali et présente militairement (France, ONU) ne restera pas les bras croisés ».
C’est-à-dire ?
« Il faut se dire que les Touareg n’ont rien à perdre. Ils veulent une paix, cela est réel, mais une paix qui leur donne un peu plus de dignité, de liberté dans leur espace.
Ils ne peuvent pas revenir sur les anciens schémas qui n’ont pas fonctionné ».