Mokhtaria Bensaâd
Le représentant de la diplomatie française a déclaré, hier, au cimetière de Petit Lac, devant les Autorités locales, représentées par le wali et le maire d’Oran, les Anciens combattants, les représentants du mouvement associatif, ainsi que les élus consulaires qu’ «en ce jour du souvenir, la France exprime, tout particulièrement, sa gratitude aux 175.000 soldats algériens qui ont pris une part déterminante à ce premier conflit mondial dont 26.000 tués et disparus n’ont pas retrouvé leur pays natal».
La France a reconnu, également, la contribution économique de l’Algérie, dans ce conflit en révélant tel exprimé par le Consul général dans son discours, «N’oublions pas que la contribution de l’Algérie à l’effort de guerre fut également économique grâce aux céréales, de denrées divers et l’apport au milieu des travailleurs dans les usines des métropoles».
La France a tenu, un siècle après l’Armistice, de rendre hommage à ces Algériens morts durant la Première Guerre mondiale et aussi durant la Seconde guerre. «20 ans plus tard», dira, M. Christophe Jean, « une autre tragédie mondiale, tout aussi dévastatrice entraînera une nouvelle génération de combattants venus d’Algérie.
Ces soldats ont écrit, par leur combat, une page de l’histoire de la France et de l’Algérie qui confère un caractère particulier et indissociable aux relations entre nos deux pays. Aujourd’hui, cette génération du feu s’éteint progressivement. Aussi, rendant hommage à leur mémoire et à leur abnégation». «Il y a cent ans», a ajouté le Consul général de France, « prenait fin ce terrible conflit. Terrible par ses souffrances, terrible par les sacrifices consentis, terrible par les blessures qu’il imprima à l’histoire au 20ème siècle débutant. Ces sacrifices, ces blessures sont l’occasion de rendre hommage en ce jour d’anniversaire de l’Armistice et du Centenaire, à tous les morts pour la France, français algériens, algériens et français». Pour clore son discours, le représentant de la diplomatie française a souligné ; « Je voudrais enfin terminer en rappelant le respect que les Français d’Oran portent à tous ceux qui se sont battus durant cette guerre, tout comme durant la seconde. Certains ont fait, pour cette cause, le sacrifice de leur jeunesse, de leur santé, de leur vie. Ils l’ont fait pour nous assurer un monde meilleur, plus pacifiste. Français et Algériens unis dans le sacrifice… Vive l’amitié franco-algérienne».