Le consul général de France à Annaba et Constantine: “Notre relation relève à la fois du coeur et de la raison”

Le consul général de France à Annaba et Constantine: “Notre relation relève à la fois du coeur et de la raison”

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Dans son allocution à l’occasion des festivités du 14 Juillet, le consulat général de France à Annaba et Constantine, Patrick Poinsot, a qualifié les relations bilatérales entre les deux pays «d’exceptionnelles», et bien plus que cela «d’affectives».

Devant une assistance importante d’invités, composée, notamment d’élus des villes de Annaba et Constantine, le représentant de la diplomatie française a rappelé que «l’année dernière, j’ai évoqué ici même la densité de la relation bilatérale qui n’est pas seulement économique, culturelle, ou faite d’échanges humains, non, elle est bien plus que cela, elle est affective, parfois excessive, toujours passionnée», assurant que les relations entre les deux pays «relèvent à la fois du coeur et de la raison».

Le consul général de France a estimé que «nous devons tourner la page du passé», mais rassure-t-il «sans le renier bien sûr», car poursuit-il «nous devons affronter ensemble les défis qui s’opposent à nous comme ceux de la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution, la gestion des phénomènes migratoires, la lutte contre le terrorisme, contre l’intolérance et pour nous permettre de nous engager pour l’éducation et la formation et le développement durable». Il ne manquera pas d’expliquer brièvement comment cette relation exceptionnelle entre l’Algérie et la France se traduit très concrètement ici à Annaba pour les services consulaires.

Aussi, dans le domaine politique, Patrick Poinsot dira: «L’ambassadeur Xavier Driencourt s’est rendu déjà depuis sa nomination il y a un an quatre fois à Annaba, à Constantine et à Guelma, c’est le signe de l’intérêt que porte la France à cette région de l’Est algérien et à ses potentialités». Il note également que c’est ce même intérêt qui a conduit le ministère des Affaires étrangères sur proposition de l’ambassadeur Xavier Driencourt et «en plein accord avec les autorités algériennes à modifier le dénomination officielle de notre consulat pour y joindre le nom de la ville de Constantine, troisième ville d’Algérie, évènement que nous avons célébré le 8 juillet à Constantine et avec le wali de Constantine et le président de l’APC». Il expliquera, cependant, qu’il ne s’agit pas de la réouverture d’un consulat, ni d’y installer des services sous annexe «mais plus modestement de nous rapprocher de notre communauté en organisant plus souvent des visites et des missions consulaires dans les bureaux de l’Institut français». Dans son intervention, il abordera la question du jumelage entre Grenoble et Constantine, mais aussi entre Annaba et Dunkerque pour la relance d’une coopération décentralisée d’où la visite du maire de Grenoble à Constantine et celle du maire-adjoint de Dunkerque à Annaba. Il a annoncé en cette circonstance que d’autres visites vont suivre, aussi bien en Algérie qu’en France, dans les mois qui viennent pour préparer la signature des nouvelles conventions de partenariat. Dans le domaine économique, le diplomate souligne que lors de ses déplacements, il s’efforce toujours de rencontrer les représentants des Chambres de commerce et des syndicats patronaux pour visiter des entreprises. Enfin, dans le domaine de la culture et de l’éducation, le consul rappelle que «le 18 avril dernier, a été inauguré le bâtiment neuf de l’Institut français de Annaba». Il parlera notamment des activités culturelles proposées par les Instituts français à travers le pays, citant le suivi par ces mêmes instituts de la coopération universitaire. Concernant l’éducation, le diplomate annonce l’ouverture d’une école française, Alexandre Dumas qui ouvrira ses portes en 2018. S’agissant des visas, le conférencier a noté que «700 personnes sont reçues par jour par le prestataire TLS dans des conditions de qualité». Au même sujet, Patrick Poinsot note que «le prépaiement des frais de service a fait chuter le taux de non-présentations des centres de 40% à moins de 10%. Cela a facilité la prise de rendez-vous, malgré le rôle néfaste de certaines agences de voyages et de la forte demande de visas pour la France.