Le Consul général de France à Alger l’affirme «80% des demandes de visas sont acceptées»

Le Consul général de France à Alger l’affirme «80% des demandes de visas sont acceptées»

Michel Dejaegher, consul général de France à Alger

Les raisons du refus sont expliquées par le risque de se maintenir illégalement en France ou par l’absence de justificatif des ressources financières durant le séjour.

Quelque 120.255 visas ont été délivrés par les services consulaires français aux Algériens. C’est le chiffre avancé hier par Michel Dejaegher, consul général de France à Alger en présence de l’ambassadeur, Xavier Driencourt, et ce lors d’une conférence de presse coanimée à Alger. Avec plus de détails, M. Dejaegher a affirmé qu’à lui seul le consulat d’Alger a accordé 72.955 visas durant les dix premiers mois. Quant aux autres services d’Oran et Annaba, le nombre de visas délivrés est respectivement de 24.000 et 23.300.

Le consul général de France à Alger a affirmé que le taux de refus, jusqu’au 31 octobre dernier, est de 21,7%. M. Dejaegher s’est réjoui d’avoir participé à faire baisser le taux de refus. Comparativement à la même période de l’année précédente, le taux était de 27,8%. Ce qui laisse entendre que près de 80% des demandes ont reçu une réponse favorable. Se voulant très précis, il annonce que sur 100 demandes, 78 ont été validées. Justifiant les raisons du refus, il affirme que cela est dû d’abord, au risque de se maintenir illégalement sur le territoire français. L’autre motif évoqué est relatif à l’absence de justificatif des ressources financières pour couvrir le séjour des demandeurs une fois en France. Quant aux visas d’études, le même conférencier dévoile que 3567 ont été attribués contre 3.823 en 2010. Cette année, les services consulaires français à Alger ont reçu 104.751 demandes de visas, a-t-il encore ajouté. Les demandes connaissent une hausse significative d’une année à une autre. A cette occasion, les Français prévoient une baisse dans la délivrance de visas avec l’introduction de la biométrie. Le traitement des dossiers nécessitera plus de temps vu que les procédures ne sont pas les mêmes que celles en vigueur. Actuellement, environ 600 demandes sont reçues chaque jour. Or, avec l’introduction de la biométrie, les mêmes services auront une capacité d’accueil que de 480 dossiers/jours. La lenteur dans le dépôt de dossiers aura incontestablement un effet sur le traitement de la demande, les délais et le taux de délivrance. Il n’est pas écarté de voir le taux d’octroi de visas diminuer avec ce nouveau système. En réalité, les chiffres avancés concernent, dans beaucoup plus de cas, les demandes de renouvellement. Les demandeurs pour la première fois ont moins de chance que «les gens de confiance» déjà testés. Ces derniers sont ceux qui sont revenus après la fin de leurs missions. Dans un autre registre, M. Dejaegher affirme que des pics dans la demande sont enregistrés dans des périodes de vacances ou de fin d’année.

Le conférencier affirme que les mois de juillet, mars et décembre connaissent une forte demande de visas allant jusqu’à 14.000 par mois, alors que la moyenne mensuelle est de l’ordre de 8000 dossiers déposés dans les locaux de Visasfrance. Le consul général de France à Alger a annoncé que des facilitations, pour certaines catégories de demandeurs, sont en cours. Cela concerne les fonctions libérales et autres commerçants et chefs d’entreprise.

Enfin, M. Dejaegher a dévoilé qu’une procédure est en train d’être mise en place pour permettre aux demandeurs de visas ayant déposé des dossiers non complets d’être remboursés à condition que cela intervienne avant la fin des procédures de dépôt du dossier. Autrement dit, une fois que le demandeur est informé des pièces manquant dans son dossier, il aura le droit de repasser à la caisse pour se faire rembourser les frais de visas.