Patronat, gouvernement et Ugta la main dans la main
Un Smig à 18.000 dinars et une stabilité sociale sont les deux résultats principaux attendus de la tripartite.
Patronat, gouvernement et Ugta commencent leurs négociations ce matin à l’occasion de la tenue de la tripartite. Les patrons ont déjà exprimé leur accord pour une augmentation du Snmg même si son niveau n’est pas encore connu. Le Premier ministre a proposé ce point en queue de l’ordre du jour de la réunion pour ne pas trop éluder les autres dossiers consacrés à la relance de l’économie nationale. Les retraites sont un autre dossier sur lequel se penchera la rencontre. Le secrétaire général de l’Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd s’est exprimé hier à l’APS en mettant en exergue le fait que la tripartite est un moment fort pour la stabilité du pays et qu’elle a toujours réussi à faire avancer les fronts social et économique, même durant les périodes dures et incertaines. Selon lui, la tripartite a été, depuis sa première réunion, en novembre 1991, un réel espace de démocratie où s’expriment des divergences qui finissent par un consensus dans l’intérêt général du pays. Il ajoute que la tripartite garde encore cette particularité d’intervenir dans des moments précis, comme une opportunité et un moment fort pour la stabilité sociale du pays. C’est au sein de la tripartite que s’expriment les divergences et les différences des partenaires qui arrivent toujours à se mettre d’accord sur un minimum des conclusions, et c’est aussi cela la démocratie, a considéré ce syndicaliste.
Même s’il dit accepter la critique des uns et des autres, quant à la démarche ou aux résultats, le secrétaire général regrette que les points positifs et les acquis de la tripartite sont souvent occultés. L’Ugta négociera l’augmentation du Snmg en se battant pour obtenir 20.000 DA, sinon un minimum de 18.000 DA, a indiqué son secrétaire national chargé de la communication, Abdelkader Malki. Cette proposition figure dans le dossier relatif au pouvoir d’achat qui fait partie des huit dossiers programmés pour la tripartite.
Le Snmg est passé de 12.000 à 15.000 dinars à l’issue de la 13e réunion tripartite qui s’était tenue en décembre 2009. L’organisation compte aussi proposer une baisse de l’impôt sur le revenu global (IRG) et l’abrogation de l’article 87 bis du Code de travail, dans l’objectif d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs. L’article 87 bis stipule que le Snmg comprend le salaire de base, les indemnités et les primes, à l’exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur. Le Snmg ne devrait compter que le salaire de base sans les autres primes dans le souci de préserver le pouvoir d’achat, a-t-il dit. Citant une évaluation faite par l’Ugta sur le pouvoir d’achat, Malki a indiqué qu’il fallait au moins un salaire minimum de 35.000 DA/mois pour préserver ce pouvoir d’achat. La tripartite abordera aussi la mise en oeuvre des résultats de la tripartite de mai 2011, la promotion de la production nationale, les perspectives du pacte économique et social, les mutuelles. Les partenaires examineront également l’extension des conventions collectives dans le secteur privé et la représentation syndicale dans le secteur privé.