Le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, M. Abdelkader Messahel, a reçu hier à Alger le conseiller principal du président des Etats-Unis d’Amérique pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, M. John Brenann
Le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, M. Abdelkader Messahel, a reçu hier à Alger le conseiller principal du président des Etats-Unis d’Amérique pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, M. John Brenann. «Cette visite s’inscrit dans le prolongement des relations profondes entre les Etats-Unis et l’Algérie, surtout en matière de coopération sécuritaire et militaire», a indiqué l’ambassade américaine dans un communiqué. L’audience a eu lieu au siège du ministère des Affaires étrangères en présence des membres des délégations des deux pays.
Les relations algéro-américaines ont été marquées en 2010 par une dynamique remarquable de consolidation et de rapprochement dans les domaines politique, économique, militaire et sécuritaire. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, deux responsables ont ainsi été dépêchés successivement par le gouvernement américain en cinq mois d’intervalle.
Après la visite de Mme Gina Abercrombie-Winstanley, la coordinatrice du bureau en charge de la lutte contre le terrorisme en février, c’était au tour de Daniel Benjamin, coordonnateur de la lutte antiterroriste au Département d’Etat, de faire un déplacement en juillet dans le pays. Pour affirmer le rôle incontournable de l’Algérie dans la lutte contre ce fléau, le patron américain de l’anti-terrorisme avait déclaré à Washington que les Etats-Unis cherchaient à «approfondir leurs relations » sécuritaires avec l’Algérie du fait, qu’aux yeux de Washington, ce sont des relations «absolument essentielles». Ceci semble d’autant plus évident que les Etats-Unis partagent sans équivoque l’approche de l’Algérie hostile à tout versement de rançons contre la libération d’otages par les groupes terroristes, la considérant comme une ressource financière substantielle qui permet la survie de ces bandes criminelles.
Le gouvernement américain n’avait-il pas clairement soutenu que sur la politique de non versement de rançon, tous les pays «doivent tenir compte de la position» de l’Algérie en la matière. Lui emboîtant le pas, le général américain David R. Hogg, commandant des forces terrestres du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), également en visite à Alger début décembre, a salué le rôle de «leader» de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.