Ce qui était « que » rumeurs semble se préciser de plus en plus, En effet, d’après de nouveaux documents révélés par l’agence Associated Press (AP), les pays de la zone Schengen pourront bientôt restreindre les règles de libre-circulation qui lient les pays européens. Raison invoquée : l’incapacité de la Grèce à contrôler ses frontières. Toujours selon AP, en raison de l’afflux massif de migrants, une loi d’urgence pourrait être invoquée pour une période allant jusqu’à deux ans. Il s’agirait ainsi de la première fois, depuis des années, que l’espace de libre-circulation serait limité, et non étendu.
Ce qui va changer pour les Algériens
Pour rappel, les contrôles ne peuvent excéder six mois et, dans le cas de l’Allemagne qui les a rétablis à l’automne, ils devraient être levés en mai prochain, sauf en cas de situation exceptionnelle (article 26 du code de Schengen), par exemple, quand un Etat membre ne remplit pas son devoir de contrôle des frontières extérieures. D’où l’extrême rapidité avec laquelle les Européens ont enclenché cette procédure : le but est bien d’être en mesure, d’ici le mois de mai, de valider des mécanismes de contrôles des frontières pouvant aller jusqu’à deux ans. Dans ce cas, les consulats des 28 pays membres de l’UE ne seront plus en mesure de délivrer des visas dits Schengen mais uniquement des visas « nationaux ». Ainsi, si la procédure de suspension de l’accord Schengen aboutit (en mai 2016), les algériens ne pourront plus bénéficier de visas Schengen. Dans ce cas, ils seront obligés de solliciter un visa d’entrée pour chaque pays européen visité.