MALABO- Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a salué mercredi à Malabo les efforts du Conseil de paix et de sécurité africain qui a pu « s’imposer comme un cadre référentiel jouissant d’une crédibilité et efficacité reconnues par les partenaires internationaux ».
« Le conseil a pu, sur la base d’une vision politique partant de l’idée que le continent construit son avenir par lui même à tous les niveaux y compris la paix et la sécurité, s’imposer durant les dix dernières années comme un cadre référentiel jouissant d’une crédibilité et efficacité reconnues par tous les partenaires internationaux », a affirmé M. Lamamra lors d’une allocution lue au nom du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à la réunion des chefs d’Etat et gouvernement africains à l’occasion du 10e anniversaire de la création du Conseil de paix et de sécurité africain.
Le conseil de paix et de sécurité, a poursuivi M. Lamamra, a fait de la « réconciliation nationale une méthode prometteuse pour accompagner les parties au conflit vers un dialogue global et renforcer la tolérance nécessaire pour la concrétisation d’une véritable culture de la paix » dans le continent africain.
Il a précisé que la valeur réelle du conseil consiste en une approche pluridimensionnelle qui allie aspect préventif des crises aux interventions sur le terrain qui seront renforcées par les forces africaines d’attentes qui seront lancée en décembre 2015.
En dépit de la volonté politique et l’engagement exprimé par les Etats de l’UA pour consolider l’efficacité du Conseil de paix et de sécurité sur le terrain, ce dernier reste confronté au manque de moyens notamment matériels pour conduire les opérations de maintien de la paix, a ajouté le chef de la diplomatie algérienne.
Ainsi , M. Lamamra a souligné la nécessité pour tous les Etats africains d’assurer l’indépendance des activités du conseil en mobilisant, selon lui, les moyens financiers à même de financer les opérations de maintien de la paix et de la sécurité en Afrique et accompagner les réformes post-conflits y compris les actions de reconstruction et les activités humanitaires.
Pour M. Lamamra, les efforts du conseil dans la lutte anti-terroriste et la criminalité sous toutes ses formes constituent un autre aspect qui mérite un engagement de la part de toutes les parties pour renforcer son efficacité notamment en ce qui concerne les menaces qui sapent les efforts visant la stabilité et le développement dans le continent.
Les chefs d’Etats et de gouvernement africains ont affirmé, à l’ouverture de la réunion tenue à l’occasion du 10e anniversaire de la création du Conseil de paix et de sécurité africain à Malabo (Guinée équatoriale), l’importance du maintien de la paix dans tous le continent africain pour y asseoir un développement effectif.
Cette réunion a eu lieu en marge des préparatifs du 23e sommet de l’Union africaine prévu les 26 et 27 juin et consacré au thème « agriculture et sécurité alimentaire ».