Arrivé vendredi pour une visite officielle de trois jours, Luis Maria De Puig, président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a été hier l’hôte du Conseil de la nation (Sénat), où il a animé une conférence sur les « voies communes entre l’Europe et le Maghreb ».
Dans son intervention, l’ancien opposant clandestin au franquisme et professeur d’histoire à l’université autonome de Barcelone a esquissé les contours d’une « nouvelle offre de partenariat » pour les pays du Maghreb. Il faudrait, selon lui, « ouvrir une nouvelle page », « passer à une étape supérieure » dans les relations de partenariat entre l’Europe et le Maghreb. En place et lieu d’un « partenariat de présence », M. De Puig plaide pour des « projets de co-développement ». « Fini, dit-il, l’histoire de l’aide au développement, il y a d’autres formules qui garantissent une meilleure implication des partenaires, un transfert technologique, une participation financière, etc. » Pour ce faire, il faudrait, selon lui, « privilégier le dialogue et la concertation (…) vaincre les réticences pour aller de l’avant ». A l’issue des entretiens qu’il a eus dans la matinée avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, M. De Puig affirmait venir « faire une offre de coopération entre l’Algérie et le Conseil de l’Europe ».
« Je suis venu offrir à l’Algérie un statut permanent au sein de l’institution européenne », déclarait le président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. « J’ai discuté avec M. Medelci de nos motivations principales, de notre volonté politique pour développer la coopération bilatérale, ainsi que de la nécessité réelle de renforcer le dialogue », a-t-il déclaré à l’APS. Il s’agit, dit-il, de renforcer la « coopération » déjà existante entre le Parlement algérien et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (à ne pas confondre avec le Conseil de l’Union européenne ou le Parlement européen). Cette coopération sera renforcée « par la présence permanente de parlementaires algériens à Strasbourg, et aussi par leur participation dans le cadre des travaux du Conseil de l’Europe », a indiqué M. De Puig. L’APCE, créée en 1949, compte actuellement 47 Etats membres, dont Israël comme membre observateur. Elle représente quelque 800 millions d’Européens et œuvre à l’application de la Convention européenne des droits de l’homme.