Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé mardi à Alger, que le Conseil de la nation connaîtra, à la lumière de la prochaine révision constitutionnelle, « un changement qualitatif » qui lui permettra de renforcer « son rôle et sa place politique ».
Au cours d’une journée d’étude sous le thème « le Conseil de la nation en Algérie : Expérience et perspectives », M. Bensalah a souligné que l’institution qu’il préside connaîtra à la faveur de la prochaine révision constitutionnelle « un changement qualitatif qui lui permettra de renforcer son rôle et sa place politique et contribuera à l’émergence de l’équilibre institutionnel tant attendu ».
« La révision de la constitution permettra d’enraciner la pratique démocratique et la protection des droits de l’homme et du citoyen (…) et de renforcer la place d’un Etat moderne, puissant, uni, et conscient des défis qui marquent le monde », a-t-il ajouté.
A l’occasion du 15ème anniversaire du Conseil de la nation, le président de cette institution a estimé que « cette étape, aussi courte soit-elle dans le temps, est suffisante pour en tirer les enseignements », a-t-il dit.
Dans ce sillage, M. Bensalah a relevé que l’expérience qu’il a vécue « permettra au Conseil de la nation d’occuper la place qui lui revient, notamment en matière de législation et de contrôle », rappelant le large débat qui s’en est instauré dans les milieux politique, juridique et de la presse, l’année de sa création en 1998.
« La création de cette institution à cette époque a été dictée par la conjoncture politique qui caractérisait cette étape et qui exigeait de veiller à la protection de la patrie contre les déviations et les atteintes à la démocratie pour l’installation d’un populisme occasionnel au détriment du travail législatif objectif et serein », a-t-il poursuivi.
M. Bensalah a présenté sous cet angle les avantages que peut générer la chambre haute du parlement en matière d’établissement de relations de coopération et de complémentarité entre les deux chambres et avec l’instance exécutive « ayant abouti à la promulgation d’une législation compatible avec les exigences de l’étape ».
Il a également salué le rôle assumé par la chambre haute dans la promotion de la pratique démocratique notamment en matière d’harmonisation du pouvoir législatif « ce qui a contribué à assurer une législation mûre et réussie conforme aux normes internationales », a-t-il indiqué.