«Le Conseil de la concurrence a été vidé de ses prérogatives

«Le Conseil de la concurrence a été vidé de ses prérogatives
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Alors que le Conseil de la concurrence a été vidé de ses prérogatives, le Président directeur général du Groupe Dennouni et ancien membre de ce Conseil, Abdelmadjid Dennouni a appelé au retour à la loi de 1995 qui permet à ce Conseil de prendre des décisions sur le terrain. 

L’Econews : Quelle est votre vision du marché national en matière de la concurrence ?

Dennouni Abdelmadjid : Le développement du Conseil de la concurrence est nécessaire pour réguler le marché. Le cas échéant, il n’y aura pas de fonctionnement saint du marché. C’est ce que nous remarquons aujourd’hui pour certains produits à l’image du ciment où il y a une spéculation terrible. Nous devons réguler et contrôlercaren ce moment, nous contrôlons sans procéder la régulation. Ce qui pas normale car cela crée de la bureaucratie et de la spéculation. La régulation du marché se fait par le biais économique et la concurrence n’est qu’un mode de régulation de marché.

Quel est le rôle du Conseil de la concurrence ?

Actuellement le Conseil de la concurrence n’a pas de rôle important car la loi la vidé de son rôle depuis des années, donc il n’a pas beaucoup d’attributions. Aujourd’hui, il y a beaucoup de chevauchement de compétences entre le Conseil de la concurrence et d’autres organismes déconcentrés du ministère du Commerce. Aussi, il faut revenir à la loi de 1995 qui mettait le conseil sous l’égide du président de la République. Le conseil était indépendant, fort et prenait beaucoup de décisions sur le terrain.

En tant que entrepreneur et président d’une organisation patronale, quelles recommandations faites-vous pour régulariser le marché ?

Il faut remettre en place un nouvel ordrepolitique et une doctrine économique comme cela été adopté lors de la dernière tripartite, et ce en restituanttoutes ses prérogatives au Conseil de la concurrence qui pourra réguler les marchés.  Ainsi l’Algérie peut récupérer des milliards de dollars. Le Conseil établit les quotas à l’importation qui est une méthode de régulation des marchés et protection de l’économie nationale.