Le Conseil constitutionnel algérien a accepté 13 recours, sur 167 présentés pour contester les résultats des élections législatives du 10 mai en Algérie, remportées par le parti présidentiel qui perd toutefois 13 sièges, selon un communiqué officiel publié jeudi.
Le Front de libération nationale (FLN, au pouvoir), bien que vainqueur, passe ainsi à 208 sièges dans la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) qui compte 462 sièges.
Le second parti, Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, en a perdu deux et compte désormais 68 députés.
L’Alliance de l’Algérie verte (AAV, islamiste) a perdu un siège mais en a gagné trois autres, passant à 50 dans l’hémicycle.
Les grands gagnants de ce marathon constitutionnels sont le Front des forces socialistes (FFS), parti d’opposition historique de Hocine Ait Ahmed, qui remporte six nouveaux sièges et passe à 27, et le Parti des travailleurs (PT, extrême gauche) qui a gagné sept nouveaux sièges à 26, ce qui lui permettra de constituer un groupe parlementaire.
Le Mouvement populaire algérien (MPA) et le Front pour la justice et le développement (FJP, islamiste) ont gagné chacun un siège.
Le Conseil constitutionnel qui a jugé 13 recours fondés dans 12 circonscriptions électorales a, a en revanche, rejeté 107 requêtes non fondées et non argumentées, et jugé 47 restantes irrecevables.
Les nouveaux députés doivent être installés dans leurs locaux samedi, jour où un nouveau président de l’Assemblée doit être élu.
Ces élus devront travailler sur la poursuite des réformes portant essentiellement sur des modifications de la Constitution algérienne.