La date du 5e congrès du Front des forces socialistes (FFS) est désormais connue. Elle est fixée aux 23, 24 et 25 du mois prochain, a annoncé hier le premier secrétaire national du parti, Ali Laskri.
Ce dernier vient ainsi valider la proposition des membres de la commission nationale chargée de la préparation du congrès, qui ont proposé les mêmes échéances à l’issue de leur réunion du 22 mars dernier.
Hier à Alger, et en marge d’une rencontre organisée au siège national du FFS, en hommage au militant Ali Mecili, assassiné en 1987, le premier secrétaire du parti s’est montré peu prolixe dans son évocation du prochain congrès. Il s’est, en effet, contenté de certifier que les préparatifs liés à cette manifestation «se déroulent dans de bonnes conditions», comme rapporté par l’APS.
Il n’ira pas, à titre d’exemple, jusqu’à formuler davantage de détails sur le profil ou le nombre des candidats intéressés par la présidence du FFS, en remplacement de Hocine Aït Ahmed.

Celui-ci ne se présentera pas au prochain exercice du parti qu’il a lui-même fondé en 1963. Dans son message adressé le 21 décembre 2012 aux membres du conseil national, Hocine Aït Ahmed a tenu à expliquer les raisons qui l’ont poussé à se retirer définitivement de la présidence du FFS, tout en instruisant les cadres dirigeants de cette formation de l’opposition d’entamer les préparatifs du 5e congrès, qu’il a officiellement convoqué pour le 1er semestre de l’année en cours.
Ainsi, les 23, 24 et 25 mai annoncés comme dates du prochain congrès s’inscrivent en droite ligne avec l’orientation de Hocine Aït Ahmed. Est-ce à dire alors que le président sortant pourra faire influer d’une manière ou d’une autres sur la désignation de son successeur ? Possible.
D’autant plus que certaines sources proches de la direction du FFS affirment que Mohand Amokrane Cherifi, expert international et ex-ministre du Commerce, qui est cité comme le potentiel candidat pour succéder à Aït Ahmed, jouit d’ores et déjà du soutien de ce dernier.
Mieux, Aït Ahmed aurait déjà choisi son propre successeur à la tête du parti en la personne de Mohand Amokrane Cherifi qui a été l’un de ses proches conseillers pendant des années. Des «instructions» en ce sens auraient été déjà données à la direction actuelle du parti, ce qui explique le manque d’engouement d’autres postulants qui ne se bousculent pas, jusque-là, au portillon pour se porter candidat à la présidence du parti, lors du prochain congrès.
En d’autres termes, l’option de voir Mohand Amokrane Cherifi plébiscité à l’issue des travaux du prochain congrès reste la plus plausible. Le concerné qui est resté loin de la crise qui a secoué les structures dirigeantes du FFS, notamment au lendemain des législatives de mai 2012, est aussi inconnu d’une large partie des militants de la base.
K. A.